Aller au contenu

Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 02.djvu/3

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
ABA ABA ABA 3


de débauche, de dettes, etc. — † Participe passé du verbe Abandonner.

† ABANDONNÉ. s. m. ABANDONNEE, s. f. Se dit d'un enfant perdu, délaissé, libertin ; et d’une femme de mauvaise vie, prostituée. Cet enfant est un abandonné. C'est une abandonnée.

ABANDONNEMENT. s. m.

Délaissement entier. — État d'une personne qui s'abandonne à quelque vice honteux, ou à des habitudes crapuleuses. — Prostitution, vice. — État de la chose abandonnée. Il est dans l'abandonnement de tous ses amis. — Désordre, dérèglement. Ses affaires sont dans l'abandonnement.

ABANDONNER, v. a.

Quitter, délaisser entièrement. — Laisser en proie, exposer, négliger, livrer à.... — Laisser entièrement à la disposition, à la merci de.... — Abandonner un fils, ne plus en prendre soin ; — un malade, cesser de le voir et de lui donner des ordonnances ou des remèdes, parce qu'on désespère de sa guérison ; — ses prétentions, un héritage, y renoncer tout-à-fait ; — un cheval, le faire aller avec vitesse, ou courir de toute sa vitesse, sans lui tenir la bride ; — son cheval après quelqu'un, poursuivre quelqu'un-à course de cheval ; — les étriers, ôter ses pieds de dedans les étriers. — Abandonner un ecclésiastique ait bras séculier, le renvoyer au juge laïque, pour qu'il le fasse juger et punir suivant les lois. — iauc. Abandonner un oiseau, le laisser libre dans la campagne. — S'abandonner, v. réfl. Se laisser aller, se livrer à quelqu'un, à une chose, sans retenue, sans réserve. Il s’abandonne à lui : Il s'abandonne à ses passions, à sa colère. Elle s’estabandonnée à la joie. — S'abandonner à la Providence, se mettre entièrement à la volonté de Dieu, entre les mains de la Providence ; — à la fortune, marcher, aller au hasard, laisser aller les ekoses au hasard. = ABANDONNE, ÉE. part.

† ABANGA. s. m.

V. ABAUGA.

ABANNATION. s. m.

anc. jurispr. Exil d'un an, punition infligée à celui qui avait commis un homicide volontaire.

† A-BANTÉENS., s. m.

pl. Nom de certains peuples de l'ancienne Eubée. v. ABANTES.

† ABANTES. s. m.

pl. Peuples anciens qui portaient lés cheveux très-longs par derrière, au contrairé des Acrocomes, qui les portaient longs sur le devant. F. ACROCOMES.

† ABANTIADES : s. m.

pl.

Descendants des rois d'Argos. On les nommait aussi Abantides.

ABAPTISTE, ou ABAPTISTON. s. m.

Nom ancien de l'instrument de chirurgie que l'on nomme aujourd'hui Trépan.

ABAQUE, s. m.

math. Petite table couverte de poussière sur laquelle on faisait des plans et-traçait des figures. — arith. Petite table, que l'on appelle aussi Table de Pythagore, sur laquelle l'on gravait les nombres pour apprendre l'arithmétique ;. c'est celle que l'on nomme aujourd'hui Table de multiplication. — archit. Partie supérieure d'un chapiteau de colonne. V. TAILLOIR. — Buffet destiné à divers usages chez les anciens. — antiq. Alphabet ou table sur laquelle on traçait des lettres pour apprendre à lire aux enfants : — Échiquier ou table pour jouer à différents jeux, chez les anciens. — Carré long, évidé, sur lequel, chez les anciens Grecs, on tendait des fils où l'on enfilait des boucles pour apprendre à compter et à multiplier. — † Espèce d'auge, dont on se sert dans les milles pour laver l'or.

† ABARÉMO-TÉMO. s. m.

Arbre du Brésil, de la famille des légumineuses.

† ABARES. s. m.

pl.

Anciens peuples qui habitaient la Tartarie orientale.

† ABARNAHAS. s. m.

Mot employé autrefois par les alchimistes, à la place de Magnésie.

ABARRER. v. n.

Empêcher l'effet d'une chose ; s'opposer à.... vieux et inusité.

† AB ART AMEN. s. m.

Mot barbare par lequel les anciens alchimistes désignaient le plomb.

ABARTICULATION. s. f. anat.

Articulation mobile de l'os, autrement nommée la Diarthrose.

ABAS. s. m.

Petit poids de trois grains, dont on se sert en Perse pour peser les perles : il est moins fort d'un carat d'Europe. — † Employé par

quelques auteurs, comme synonyme de 1 eigne.

† ABASCANTES. s. m.

pl. Anciens caractères magiques que l'on croyait avoir quelque vertu lorsqu'on les portait sur soi. — Il se prend aussi adjectivement. Des caractères abascantes.

ABASOURDIR, v. a, Consterner, étourdir, accabler. = ABASOURDI, IE, part. fam.

ABASRI, ou ABASRIS. s. m.

Monnaie d'argent qui a cours en Perse. On dit aussi Abbajer.

† ABASTER, s. m.

myth. L'un des èhevaux de Pluton ; constellation.

ABAT. s. m.

Action d'abattre, de tuer, en parlant des animaux qui sont dans les forêts, de ceux qu'on mène dans les boucheries, etc. — pl. Chez les bouchers, extrémités, entrailles des animaux, les piéds, la tête, le cœur, etc. F. ABATTIS.

ABATAGE, ABATANT. s. m.

V. ABATTAGE, ABATTANT.

ABÂTARDIR, v. a.

Faire déchoir une chose de son état naturel de Il ne s'emploie guère qu'au figuré. — S'abâtardir, v. prou. Déchoir de son état naturel, au physique comme au moral. Cette plante s'abâtardit en Europe. Il s'abâtardit dans la paresse. = ABÂTARDI ; IE, part.

ABÂTARDISSEMENT, s. m.

Altération d'une chose qui décroît de son état naturel. L'abatardissement du courage, d'un plant de vigne.

ABAT-CHAUVÉE. -s. m. Sorte de laine de médiocre qualité.

ABATÉE. s. f. r. ABATTÉE.

ABAT-FAIM. s. m.

Forte pièce de viande que l'on apporte quelquefois sur table pour apaiser la première faim des convives. fam.

ABAT-FOIN, s. m.

Ouverture supérieure d'un grenier par laquelle on jette du foin ou de la paille dans un râtelier d'écurie, pour la nourriture des chevaux et des bestiaux.

ABATIS. s. m.

r. ABATTIS.

ABÁTIA. s. m.

Genre de plantes.de la classe des dicotylédones.

ABAT — JOUR. s. m.

Espece de tenetre dont l'appui est fait en talus, afin que le jour qui vient d'en haut se communique plus faiblement dans -le lieu où elle est pratiquée. — Fenêtre faite en soupirail pour que lej our vienne d'en haut. — Sorte de volet à claire-voie, on de jalousie, qui se baisse su se lève par le moyen de cordes. — † Sorte d'auvent ou de toiture incliné vitrée et gazée, dont les marchands se servent pour diminuer le jour sur les marchandises, afin de les faire paraître plus belles. — pl. Des abat-jour, comme Pl. Des abat-vent.

ABATON. s. m.

Nom qu'on donnait, à Rhodes, à un édifice, dont l'entrée était interdite, parce qu'il renfermait un trophée et deux statues que la reine Artémise y avait fait élever en mémoire de son triomphe, après avoir surpris cettè ville.

AEATOS. s. m.

mythF. ABASTER. ABATTAGE, s. m.

Action d'abattre des arbres dans les forêts. — Peines et, frais occasionnés pour abattre des bois qui sont sur pied. L’acheteur doit-payer l'abattage. — Action de détruire cer-

† ains animaux nuisibles ou malades. — mec. manœuvre des maçons et des charpentiers, quand ils veulent élever ou descendre une pièce trèslourde. = Certaine manœuvre des faiseurs de bas au métier. — mar. Action d'abattre un vaisseau en carène. — Plusieurs écrivent Abatage.

ABATTANT, s. m.

Châssis ou volet ferré que l'on lève ou que l'on baisse à volonté, pour augmenter ou adoucir le jour dans un apparte-

ment, dans un pavillon, chez les marchands de draps, etc. — Dans les boutiques ou magasins, tablette unie à deux parties de comptoirs, ferrée avec des briquets, pour la lever ou la baisser lorsqu'on veut sortir ou entrer dans l'enceinte de ces comptoirs. — Plusieurs écrivent Abatant. — † Abattant. Participe présent du verbe Abattre.

ABATTÉE. s. f. Mouvement de rotation d'un vaisseau qui arrive de lui-même. — Moùvement d'un vaisseau par lequel l'avant cède ou obéit à la direction du venti Le vaisseau a fait son abattée. On ptut prévoir l'abattée.

ABATTELLEMENT. s. m.

jurisp. Interdiction. de tout espèce de commerce, dans le Levant, que l'on prononce contre les débiteurs de mauvaise foi, ou contre ceux qui violent leurs marchés.

ABATTEMENT, s. m.

Langueur, affaiblissement, découragement, diminution de force, faiblesse. Ce malheur l'a jeté dans l'abattement. — fig. État de faiblesse et. d'accablement.méd.. Etat dans lequel les forces vitales ont perdu de leur intégrité. Ce malade est dans un grand abattement. — Abattement, accablement, se disent au moral et au physique ; Affaissement, anéantissement, épuisement, se disent au physique seulement. — Chez les tailleurs, rétrécissement du devant d'un habit. — V. ABAISSEMENT,.blas.

ABATTEUR. s. m.

Celui qui abat. — Bûcheron expéditif. — Habile joueur de quilles. C'est un grand, abatteur. Grand -abatteur. de quilles. — 1fig. et fam. Celui qui fait de grandes choses en peu de temps, dans quelque jour que ce soit.Celui qui se vante d'avoir fait des choses extraordinaires qu'il n'a pas faites.

ABATTIS, s.’m. Quantité de choses abattues.

— Faire un abattis de gibier, en tuer beaucoup.
— Extrémités des volailles ; comme la tête, le cou, les ailerons, etc. Des abattis de dindon, d'oie. -T — Lieu où les bouchers tuent le bétail. On dit mieux Abattoir, en ce. sens. V. ce mot. — † Séparation des pierres de leur banc dans une carrière. — † Coupe d'un bois’ou d'une forêt. — † art mil. R-éunoinsuivant une ou plusieurs lignes de rangées, d'arbres ou branches d'arbres, couchés sur la terre, pour.entraver la marche de l'ennemi. — vén. Chemin que frayent les jeunes loups lorsqu'ils se rendent dans les endroits où ils sont nés._ — Se dit des bêtes qui sont devenues la proie des loups ou d'autres bêtes carnassières. Il — Y a eu dans ce canton un grand nombre d'abattis.
— Quelques-uns écrivent ABATIS.

ABATTOIR, s. m.

Endroit particulier où les bouchers et les charcutiers tuent les bestiaux, ou. local destiné pour la tuerie des bœufs et autres animaux. Quelques-uns écrivent ABATOIR.

ABATTRE, v. a.

(se conjugue commè Battre.) Fairè tomber, mettre à bas., renverser par terre. — Abattre un arbre, une maison, un mur. — Renverser, étendre par terre, tuer. Chacun se disputait la gloire de l'abattre. — fig. Affaiblir, diminuer, abaisser. Ses malheurs n'ont point abattit sa fierté. — Faire perdre le courage, les forces. Il ne faut point se laisser abattre par le chagrin. — Au jeu de trictrac, Abattre du bois, jouer beaucoup de dames de la pile, afin de caser plus aisément j — et, au jeu de quilles, jeter bas

beaucoup de quilles. — enverser, tuer des bestiaux dans un abattoir. — fig. Abattre bien du bois ou de la besogne,. expédier beaucoup d'affaires en peu de temps. — Abattre les cuirs, dépouiller les animaux tués. — man. Abattre l'eau d'un cheval, l'essuyer lorsqu'il sort de l'eau ou qu'il est en sueur. — fauc. Tenir l'oiseau et le serrer entre deux mains pour lui donner des médicaments. — ebap. Abattre un chapeau sur le bassin, aplatir les bords et le dessus de la forme (l'un chapeau. — Chez les cartiers, étendre les paquets qui sont composés d'étresses. — † Les