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Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 02.djvu/2

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2 AB ABA

tion dans plusieurs mots français, comme dans Acéphale, sans tête. — † mus. Aujourd'hui, A est employé pour l'épellation chantée des notes de la gamme, c'est-à-dire, qu'au lieu de se servir de ut ré, mi, fa, sol, la, si, on ne se sert que de cette lettre A pour tous ces tons naturels de la gamme, dans l'enseignement graduel des premiers éléments de la musique. — † A, au, revers des médailles antiques, est la marque de la monnaie d'Argos. — Est aussi la marque de la monnaie de Paris. † A Signifie ordinairement Auguste, sur les médailles des empereurs romains. — † Marque les registres dans les maisons de banque, chez les négociants, et dans les administrations, etc. Registre A. — † Signifie Assurée, dans M. A. C. L., et dans P. A. C. L. (Maison, ou propriété assurée contre l'incendie) ; — Assurances, dans A. G., et dans A. P. L. V. (Assurances générales, et assurances pour la vie. ) — † archit. Marque les pierres, dans les constructions des édifices, etc., pour que l'ouvrier puisse les placer selon leur série de taille. — † Indique les figures des planches gravées sur cuivre, pour en trouver par le renvoi l'explication dans le texte. Figure A ou a. † Marque la première feuille d'un ouvrage ou d'un volume. Feuille A ou a. Signature A ou a. † A vaut un dans les alphabets numériques. † Poinçon d'acier au bout duquel est empreint un A, et qui sert à frapper ou imprimer cette lettre. — † Myth. Chez les Égyptiens, A était une figure symbolique consacrée à leur religion, parce qu'ils croyaient que la forme triangulaire de l'A semblait imiter la marche triangulaire de l'Ibis, oiseau auquel ils rendaient les honneurs divins. — † Les Grecs regardaient l'A comme de mauvais augure dans leurs sacrifices, lorsque les prêtres le prononçaient, parce qu'il commençait un mot grec qui signifie Menace, comme étant l'annonce ou l'expression du courroux des dieux. — † A marquait autrefois l'absolution d'un accusé, ce qui l'a fait nommer la Lettre salutaire. — † A, nom d'une rivière de France, dans l'Orléanais. — † AA, est la marque de la monnaie de la ville dé Metz. — AA, ou AAA, sont employés par les chimistes pour signifier Amalgame, amalgamer. — † AA, double lettre qui s'employait autrefois et qui s'emploie encore quelquefois pour la signature des feuilles d'un volume : c'est la vingt-quatrième feuille. Feuille AA. Signature AA. On se servait de cette double lettre lorsque le nombre des feuilles d'impression dépassait le nombre des lettres de l'alphabet, et l'on continuait jusqu'à la fin de ce second alphabet, jusqu'à un troisième, un quatrième, etc., tant que l'ouvrage comportait de feuilles de matières. Maintenant, en se servant des chiffres 1, 2, 3, 4,5, etc., on évite ces doublements d'alphabets, parce qu'on trouve dans la série des chiffres un nombre incalculable de signatures. — † AA, est aussi le nom d'une rivière qui se jette dans le Zuyderzée, au nord des Pays-Bas. — † AA désignaient les-deux Augustes, et AAA, les trois Augustes, chez les anciens Romains.

† AABAM. s. m. Mot barbare par lequel certains alchimistes désignaient le plomb.

† AAIBA. s. m. Petit arbuste peu connu, qui croît dans les Indes orientales.

AAISER. v. a. Mettre à l'aise, soulager, consoler, faire du bien. vieux et inusité.

† AALCLIM. s. m. Plante du genre des bauhinies, que l'on emploie, dans les Indes, comme topique contre les maladies des veux.

† AAR-TOYON. s. m. myth. Auteur de la création, selon les Yakouts, peuplade de Sibérie.

† AAVORA. s. m. Arbuste du genre des palmiers, qui croit dans les Indes.

AB. s. m. Onzième mois du calendrier des Hébreux, correspondant à la lune de juillet du


calendrier grégorien. — † Cinquième mois de l'année religieuse hébraïque, qui commençait au, mois nisan. V. NISAN.

ABA. s. m.

Sorte d'étoffe de laine qui se fabrique en Turquie et en Egypte.

ABAB. s. m.

Nom qu'on donne aux matelots qui se lèvent en Turquie, quand les esclaves manquent pour le service de la marine.

† ABABIL, ou ABABILO. s. m.

Oiseau vrai ou fabuleux dont il est fait mention dans l'Alcoran, et dont la nature et la qualité causent de grandes controverses parmi les docteurs mahométans.

AB ABRUPTO, expr. adv.

V. ABRUPTO.

ABACA. s. m.

Espèce de chanvre qui croît dans les îles Manilles. — Sorte de bananier.

ABACO, ou ABACOT. s. m.

Ornement de tête que portaient autrefois les rois d'Angleterre.

ABACUS. s. m.

Bâton de commandement des Templiers, à pomme plate, sur laquelle était gravée la croix de leur ordre.

ABAD. s. m.

Sorte d'animal peu connu, que l'on rencontre dans les Indes orientales.

† ABADA. s. m.

Animal féroce, suivant les anciens, qui portait deux cornes, l'une sur la tête, et l'autre sur le front. Ils ont supposé que cette dernière avait des vertus singulières contre les venins et les poisons.

† ABADDON, ou ABADON. s. m.

Selon la Bible, démon destructeur, le prince de l'abîme.

ABADIR, ABBADIR, ou ABDIR. s. m.

myth.

Nom de la pierre que Rhée emmaillotta lorsqu'elle mit Jupiter au monde, et que Saturne avala, en croyant dévorer cet enfant nouveau-né. On lui donne aussi, le nom de Bétyle.

ABAISER, ou ABAISIR. v. a.

Apaiser, baisser, diminuer, humilier. vieux et inusité.

ABAISSE. s. f.

Pâte que l'on a étendue sous le rouleau, et qui forme la croûte de dessous dans certaines pièces de pâtisserie.

† ABAISSÉ, EE. Adj.

Baissé. — blas. se dit des pièces qui sont placées au-dessous de leur situation ordinaire, et surtout du vol des oiseaux, lorsque le bout de leurs ailes est incliné vers la pointe de l'écu. Vol abaissé. — f Participe passé du verbe Abaisser.

ABAISSEMENT, s. m.

Diminution de hauteur. — Action de baisser, de s'abaisser. — Faiblesse graduée de la voix, par opposition à son élévation. — jig. Humiliation volontaire. — Humiliation forcée, en parlant de l'état.de bassessé dans lequel on est entraîné malgré soi. — Volonté de se placer au-dessous des autres. Être, ou se tenir dans l'abaissement devant Dieu. — Abaissement de courage, de fortune, diminution de courage, de fortune. — alg. Se dit de la réduction des équations au moindre degré dont elles soient susceptibles. — astron. Abaissement s'emploie en parlant dupôle, de l'horizon. — mar. Dépression de l'horizon, occasionnée par la lenteur de l'œil au-dessus du niveau de la mer. — blas. Addition d'une pièce faite à l'écu, pour en diminuer la valeur et la dignité, en mémoire d'une action peu honorable, etc., etc. Dans ce dernier sens, on dit aussi Abatiement.

ABAISSER, v. a.

Baisser, faire aller en bas, diriger en bas vers un but, vers un point : Abaisser une lanterne. Abaisser son chapeau sur les yeux. — Diminuer de hauteur. Abaisser line muraille de deux pieds. — Mettre dans une position plus basse que la position naturelle. — fig. Humilier, ravaler, déprimer. — S'abaisser. v. pron. Devenir plus bas, s'avilir, se dégrader. Il s'est abaissé au point de ne plus être considéré. géom. Abaisser une perpendiculaire, mener une perpendiculaire à une ligne d'un point qui est pris hors de cette ligne. — alg. Abaisser une équation, réduire une équation d'un degré supérieur au moindre degré possible. — fauc. Diminuer quelque chose de la portion de manger de l'oiseau, pour le rendre plus léger. — jard. Abaisser une branche, couper une branche près du tronc. — pât. Abaisser la pâte, étendre la pâte avec le rouleau sur une table qu'on nomme Tour. = ABAISSÉ, ÉE. part. V. BAISSER.

ABAISSEUR. adj. m. anat. Nom qu'on donne à certains muscles, dont l'action consiste à abaisser, à faire mouvoir en bas les parties auxquelles ils sont attachés. Muscle abaisseur. — Il est aussi substantif. L'abaisseur de l'œil.

† ABAISSEUR DE L'AILE DU NEZ. s. m. anat.

Muscle situé au-dessous du nez, derrière la lèvre supérieure ; il est aussi connu sous le nom de myrtiforme.

† ABAISSEUR DE L'ANGLE DES LÈVRES, ou MUSCLE TRIANGULAIRE, s. m. anat.

Muscle fixé à une partie de la ligne oblique externe de l'os maxillaire inférieur, et se terminant en pointe à la commissure des lèvres.

† ABAISSEUR DE LA LANGUE, s. m.

Nom d'un instrument destiné à abaisser la’langue, et la tenir déprimée,. afin de mettre à découvert le fond de la cavité de la bouche.

† ABAISSEUR DE LA LÈVRE INFÉRIEURE ou CARRÉ DU MENTON, s. m. anat.

Petit muscle mince et quadrilatère, qui s'attache à la ligne oblique externe de l'os maxillaire inférieur, et monte dans la lèvre inférieure.

† ABAISSEUR DE LA PAUPIÈRE INFÉRIEURE, s. m. anat.

Petit faisceau charnu qui fait partie du muscle palpébral.

ABAIT. s. m.

Terme employé par les pécheurs, pour désigner un appât propre à amorcer le poisson. Ils disent aussi quelquefois Abaiter, Embecquer, Becquer, pour signifier amorcer. vieux.

ABA-JOUR. s. m.

V. ABAT-JOUR.

ABAJOUE. s. f.

Espèce de sac ou de poche naturelle dans laquelle certains animaux mammifères placent leurs aliments, soit pour les conserver, soit pour les transporter d'un lieu à un antre.† Dans certains endroits du midi de la France, on donne aussi ce nom à un côté du groin du cochon, qui paraît gonflé ou plein à peu près comme une poche d'animal remplie d'aliments.

† ABAKUR. s. m. myth.

L'un des chevaux de Sunna, déesse du soleil.

ABALIÉNATION. s. f.

Aliénation qui s'effectuait, dans l'ancienne Rome, en faveur de celui qui avait les moyens de faire une acquisition,

† ABALIÉNER. v. a.

Chez les anciens Romains, passer l'acte par lequel une aliénation se faisait en faveur de celui qui avait des moyens d'acquérir une propriété immeuble. = ABALIÉNÉ, ÉE. part.

ABALOURDIR. v. a.

Rendre quelqu'un lourd et stupide en lui faisant éprouver de mauvais traitements. = ABALOURDI, IE. part. famil.

† ABAN. s. m. myth.

Ange des arts libéraux et mécaniques, selon Tes anciens Guèbres.

ABANDON s. m.

État-où est une personne ou une chose abandonnée. — Action de quitter une personne, de laisser une chose ; effet de cette action. — Négligence aimable dans les manières, dans les ouvrages, dans les discours, quand l'auteur se laisse aller au mouvement naturel de son sentiment et de sa pensée. — † Se dit, en parlant d'un acteur qui rend avec chaleur et aisance certains endroits passionnés de son rôle. — Résignation. — pal. Délaissement. Il à fait l'abandon de sa terre à ses créanciers. — À l'abandon. phr. adverb. En oubli, par négligence. Laisser à l'abandon. Aller à l'abandon. — Laisser tout à l'abandon, -laisser tout au pillage, etc.

ABANDONNÉ, ÉE. adj.

Perdu, délaissé. Enfant abandonné. — Désert, inhabité, détruit. — Se dit d'un chien courant qui prend les devants d’une meute, et qui s'abandonne sur la bête. fig. Livré avec excès à quelque passion, perdu