Page:Dictionnaire historique des personnages célèbres de l'antiquité - Noel - 1806.djvu/10

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Je n’avais d’abord le projet que de donner les noms grecs ; mais les noms romains n’ayant pas une valeur moins déterminée, j’ai cru qu’on me saurait gré de les joindre aux autres, et j’ai consulté avec le même soin les sources que j’espérais trouver les plus sûres et les plus abondantes.

Les historiens sont ceux qui doivent présenter une plus riche nomenclature ; je les ai parcourus, sans oublier les écrivains qui, comme Elien, Diogène Laerce, Athénée, etc., offrent un grand nombre de noms propres.

On a dit des étymologies, qu'elles étaient comme les bons mots : plus on les recherche, moins on ch trouve ; aussi plusieurs personnes sont-elles prévenues contre les étymologistes, qui ne sont pas, il faut en convenir, toujours heureux dans leurs découvertes. Ménage, dont les étymologies sont souvent tirées, avouait qu’il était difficile d’assigner avec certitude l’origine de tous les mots. En cela, il était de l’opinion de Cicéron, qui disait de Chrysippe : Magnam molestiam suscepit Chrysippus, reddere rationem omnium vocabulorum. « Chrysippe a formé une pénible entreprise, celle de rendre raison de tous les termes ; » et Cicéron lui-même s’est souvent égaré sur les pas de Platon, Cependant, l’exercice n’en est pas à négliger. Les stoïciens en faisaient une des bases de leur philosophie ; les jurisconsultes romains y trouvaient quelquefois la solution des difficultés les plus importantes et l’explication des antiquités de leur jurisprudence. C’est sur leur autorité que Cicéron adopte l’étymologie de fides, qui venait, selon eux, de l’exactitude à faire ce qu'on promet : Credamus, quià fiat quod dictum est, appellatam fidem, Quintilien combattait les détracteurs de cette science utile, et par l’autorité de César qui ne dédaigna pas d’écrire un ou-