sûrement beaucoup de sa qualité aromatique dans le trajet ; car il est fort inférieur au nôtre en bonté, & notamment à celui des montagnes de la haute Bourgogne, où il est réellement d’une espece supérieure à ceux qu’on emploie le plus communément, même celui de Montpelier. On en fait un syrop d’un grand usage.
Capillaire. (Syrop de) Prenez du meilleur capillaire, le plus odorant & de l’odeur la plus suave, sera incontestablement le meilleur de quelque pays qu’il soit, & doit avoir la préférence. Versez dessus de l’eau bouillante, & le laissez infusez douze heures dans un vaisseau bien bouché ; passez cette infusion & la mettez dans du sucre cuit au cassé. Clarifiez-le avec des blancs d’œufs fouettés ; écumez, jusqu’à ce que le syrop soit bien clarifié & qu’il monte à une chaleur douce. Laissez refroidir, & mettez en bouteilles. Pour trois pintes & demi, au plus, il faut deux onces de capillaire, quatre pintes d’eau, & six livres de sucre.
Le capillaire est une plante astringente, fortifiante, legérement apéritive, vulnéraire & sudorifique, dont l’usage convient dans les maladies catarrhales, la phthisie, les ulcères internes, les obstructions legeres.
CAPILOTADE : sauce qu’on fait à des restes de volailles ou piéces de rôti dépecées. Mettez du beurre dans une poële, avec les viandes découpées par morceaux, sel, écorce d’orange, poivre & autres épices, ciboules & persil hachés, croûtes de pain, bouillon, ou eau, capres ; faites cuire le tout ensemble, jusqu’à ce que la sauce soit liée ; & sur la fin, mettez un filet de vinaigre ou verjus, & rapez par-dessus de la muscade avec de la croûte de pain.
Capilotade. (Autre) Prenez un poulet rôti ; découpez-le & le mettez dans un plat avec de l’eau ou du bouillon, ou un peu de vin trempé, parce