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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/243

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Mandore, n. f. Instrument à cordes pincées, à manche, appelé en italien mandola, rattaché par son origine
Mandore.
orientale et par sa forme générale, à la famille du luth (voy. ce nom). La table ovale, le dos, fortement bombé, et à côtes, le manche court, la touche divisée en cases par des sillets, lui étaient en effet communs avec le luth et lui faisaient donner quelquefois, au rapport de Mersenne (1636), le surnom de luthée. Mais ses dimensions étaient moindres que celles de cet instrument dont elle est, dit le même auteur, le « raccourcy », et son cheviller n’offrait pas le renversement spécial au cheviller du luth. Elle portait d’ordinaire 4 cordes doubles, quelquefois six.

La mandoline, répandue depuis le xviiie s., est une mandola réduite. Une grande confusion règne chez certains auteurs entre les dénominations des instruments de cette famille. Il ne faut assimiler à la M. ni la bandurria espagnole, qui est une variété de guitare, ni la pandore allemande ou anglaise, qui est une plus grande M. (voy. ces mots).

Manécant, anc. n. m. désignant autrefois le chef d’une manécanterie.

Manécanterie, n. f. Nom donné en quelques églises et notamment à la cathédrale de Lyon, à la maîtrise des enfants de chœur et à l’édifice qui la contenant. Cette dénomination tire son origine de l’organisation médiévale des chanteurs de matines bien que quelques-uns aient voulu y voir une allusion à la coutume d’enseigner le chant au moyen de la Main guidonienne (voy. ces mots) ; elle a été choisie récemment par les fondateurs d’une école libre d’enfants chanteurs, faisant fonction de maîtrise ambulante pour des exécutions de musique grégorienne et polyphonique dans les églises et les concerts. Cette institution, établie dans un faubourg de Paris en 1906, est devenue promptement célèbre sous le nom de la M. des petits chanteurs à la croix de bois. On doit remarquer que Littré, malgré l’usage courant, écrit Manicanterie et donne à ce mot pour étymologie le bas latin manicare, aller de bon matin.

Manerie, n. f. Dans la langue française du moyen âge, l’un des rythmes classés parmi les modes reçus. (Voy. Mode.)

Manicordion, n. m. Instrument à cordes, fort ancien, joué avec des marteaux, et muni ensuite d’un clavier, l’un des ancêtres du clavicorde, connu dès le xive s. Il consistait en une caisse rectangulaire à l’intérieur de laquelle les cordes étaient tendues perpendiculairement aux touches ; celles-ci, formant levier, se terminaient par de petites lames de bois ou de métal, sans articulation ni ressort, qui frappaient les cordes en dessous et y restaient appuyées tant que le doigt n’avait pas quitté la touche. Cellier (1585) distingue le M. de l’épinette en ce que le premier « se touche par tipanes à descouvert et l’espinette par petites plumes et sautereaux à couvert ». Le nombre des cordes étant inférieur à celui des touches, chacune correspondait à deux ou plusieurs de celles-ci, qui l’attaquaient à la distance voulue pour produire un son déterminé. (Voy. Clavicorde, Échiquier, Épinette, Tympanon.)

Manieren, nom allemand des agréments de l’ancienne musique.

Manivelle, n. f. Pièce servant de poignée pour imprimer au cylindre d’un orgue de Barbarie ou à la roue d’une vielle le mouvement de rotation.

Manuel, adj. désignant, dans l’orgue, tout clavier à main.

Marcato, part. p. ital., = marqué, cadencé comme une marche.

Marche, n. f. 1. Air ou morceau de musique instrumentale rythmé sur l’allure normale du pas de l’homme et destiné à accompagner et à diriger la marche d’une troupe ou d’un cortège, militaire, civil ou religieux. La destination la plus fréquente de la M. est militaire. De tous temps, des instruments de musique ont précédé les armées et servi, non seulement à rallier les soldats par des signaux, mais à soutenir la régularité de leur pas. Les plus anciens rythmes de M. dont on possède la notation sont ceux de l’infanterie française et des troupes suisses au service de la France, pendant le xvie s.


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(Th. Arbeau, Orchésographie.)


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