thème, elle ne résulte généralement point d’un dessein arrêté chez le compositeur. S’il est vrai que Grétry, cherchant à donner une allure ancienne à la romance Une fièvre brûlante, de Richard Cœur-de-Lion (1785), a pu vouloir en effet y employer le pied ïambique ◡ — :
Beethoven n’avait ans doute pas une intention semblable, en employant l’iambe et l’anapeste :
Métricien, n. m. Celui qui se consacre à l’étude de la métrique.
Métrique, n. f. Règle des durées dans la versification ancienne : étude des mètres.
Métromètre, n. m. Ancien nom du métronome.
Métronome, n. m. Appareil indicateur
du degré de vitesse, dans
l’exécution musicale. Le premier instrument
de ce genre fut proposé par
Métronome.
Étienne Loulié, qui l’appela
chronomètre
(1696) ; sous une forme
encore primitive, il utilisait
les oscillations du
pendule, dont le nombre
est inversement proportionnel
au carré des
longueurs, de telle sorte
que, si la longueur du
pendule s’accroît dans
l’ordre progressif, 1, 4,
9, 16, etc., le nombre
de ses oscillations décroîtra
dans l’ordre inverse 1, 1/2,
1/3, 1/4, etc. Le même principe présida
aux divers essais que proposèrent
tour à tour Sauveur, Gabory, en
France, Harrison, Crotch, en Angleterre,
Burja, Gottfried Weber, en
Allemagne, Winkel, à Amsterdam,
et dont aucun ne parvint à une réalisation
satisfaisante. C’est sur les
brisées de Winkel que Maëlzel construisit
le M. encore en usage aujourd’hui
sous son nom et pour lequel
il avait prit un brevet français et
établi une manufacture à Paris en
1816. Son M. se compose d’un pendule
vertical terminé à la base par
un poids fixe, maintenu en mouvement
par un mécanisme d’horlogerie,
et muni à son extrémité supérieure
d’une masselotte mobile, glissant à
volonté le long de la tige. Une échelle
graduée, placée derrière le pendule,
porte les chiffres indiquant le nombre
des oscillations accomplies par le
pendule, dans la durée d’une minute,
selon qu’il se trouve allongé ou raccourci
par la position de la masselotte.
Le bord supérieur de celle-ci
se place sur la tige de manière à
affleurer le chiffre voulu.
Le tic-tac du mouvement
d’horlogerie indique à l’oreille
les battements et
déclenche à volonté le fonctionnement
d’un timbre qui
souligne le premier temps
de chaque mesure. Il reste
à figurer dans la notation
musicale le rapport de
vitesse d’un signe choisi
comme unité de temps, avec
le nombre correspondant de battements
du pendule. En inscrivant en
tête du morceau le signe M. = 60.
on indiquera à l’exécutant que la
valeur d’une noire sera d’un soixantième
de minute, ou une seconde, ce
qui, dans la mesure ordinaire à quatre
temps, répond à la définition courante
d’un temps lent ; le signe = 120
prescrira un mouvement plus rapide du
double, etc. L’utilité du M., reconnue
par Beethoven, qui s’en est servi l’un
des premiers en métronomisant lui-même
plusieurs de ses op. (voy. Vélocité),
n’est depuis longtemps mise en
doute par personne ; son abus seul et
la rigidité qui en serait la conséquence
dans l’exécution, ont pu lui attirer des
critiques injustifiées et méritées seulement
par les pédagogues inintelligents
qui font battre le pendule du
M. sur le pupitre de l’élève pendant
toute la durée du morceau.
Métronomie, n. f. Théorie de l’usage du métronome. Alvin et Prieur, dans leurs Études de M. expérimentale ont observé et recueilli, par le moyen du M. et de la montre à secondes, ou chronomètre, les nuances de vitesse dans l’exécution de quelques orchestres et quatuors célèbres.