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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/341

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fer, etc. Cette seconde forme n’apparaît que chez les sourds confirmés.

Parallèle. Voy. Mouvement.

Pardessus de viole. Voy. Viole et Violon.

Parfait. Voy. Accord, Cadence, Consonance, Temps.

Parler, v. intr. Se dit d’un tuyau qui résonne : faire parler un tuyau d’orgue.

Parodie, n. f. 1. Vers écrits pour être chantés sur une mélodie faite à l’avance. 2. Imitation, généralement grotesque, d’une œuvre préexistante. (Voy Plagiat.)

Parodier, v. tr. Écrire une parodie.

Paroles (Sept) du Christ. Voy. Passion.

Partie, n. f. Portion d’un tout.

1. Portion d’une œuvre musicale composée de plusieurs morceaux, ou portion d’un morceau contenant plusieurs reprises ou divisions.

2. Rôle destiné à une voix ou un instrument, dans une exécution d’ensemble.

D’après le sens 1, on dit Sonate en 3 parties, et d’après le sens 2, Sonate à 3 parties. Les langues étrangères, dans ce second sens, emploient ordinairement le terme correspondant à « voix », même s’il s’agit d’instruments.

Chœur à quatre parties, celui où l’harmonie comprend quatre voix. Dans ce sens, la partie est donc une suite mélodique écrite pour se réunir harmoniquement à d’autres et former une composition à plusieurs voix ou plusieurs instruments. Les parties d’une composition harmonique se numérotent en commençant par la plus aiguë, qui est dite partie supérieure ou première partie. La partie la plus grave est appelée basse. On nomme parties extrêmes la partie supérieure et la basse. Les parties situées dans l’échelle entre la 1re partie et la basse sont dites parties intermédiaires. Leur nombre est variable et détermine le titre que portera le travail du compositeur, du point de vue théorique. On dira qu’une œuvre est écrite, ou harmonisée à 2, à 3, à 4 parties, ou davantage. On dira qu’elle est écrite à 4 parties réelles, lorsqu’il y aura effectivement réunion harmonique ou contrepointique de quatre suites mélodiques se mouvant de leur dessin propre. Dans la musique ancienne, les parties sont souvent désignées par les noms des voix auxquelles elles correspondent, même si elles doivent être exécutées par des instruments.

Partiel, adj. qualificatif donné, dans l’étude du timbre aux sons plus généralement appelés sons harmoniques. Un son musical quelconque se décompose, à l’analyse, en un nombre d’au moins dix sons élémentaires ou parties, dont le principal est dit son fondamental, et les autres, sons partiels, sons harmoniques, sons résultants. (Voy. Timbre et Harmoniques.)

Partimento, n. m. ital., plur. partimenti. Exercices de composition, consistant en basses chiffrées sur lesquelles les élèves développent le mouvement des parties harmoniques. Les Partimenti de Fenaroli sont restés célèbres.

Partita, n. f. Titre de pièces, en all. Parthien, Partie, donné comme équivalent de Suite par des musiciens allemands d’autrefois à des compositions instrumentales. Ce terme est employé dans ce sens au xviie s., par Froberger (1693) et Kuhnau (1692) ; au xviiie par Teof. Muffat (vers 1735 dans ses Componimenti), par J. S. Bach. Pachelbel se sert du mot partita comme équivalent de variation ou de diminution, pour les pièces qu’il écrit sur les chorals Sterbensgedanken. Il y a 9 partite ou variations qui suivent le choral Was Gott tut, das ist wolgetan. Bach emploie partita également dans le même sens.

Partition, n. f. 1. Réunion, superposée dans la même page, de toutes les parties vocales et instrumentales qui concourent à l’exécution d’une œuvre musicale. On appelle grande partition, ou partition d’orchestre, celle qui contient effectivement toutes les parties ; partition réduite, ou abrégée, et quelquefois conducteur, celle qui résume la grande partition, et qui offre seulement au chef d’orchestre les éléments et les points d’appui nécessaires pour diriger l’exécution ; partition de piano, partition de chant et piano, celle où les parties de chant seules sont notées in extenso, tandis que les parties d’orchestre sont transcrites à l’usage du piano. Le titre de partition est en outre donné aux arrangements qui reproduisent une œuvre dans toute son étendue, mais en limitant ses moyens d’exécution : partition pour chant seul, partition piano solo. Il a été longtemps d’usage de n’imprimer qu’en parties séparées les œuvres même compliquées, telles que les messes, motets et chansons à plusieurs voix, de l’époque de la polyphonie vocale, et les trios, quatuors et symphonies, jusqu’au second tiers du xviie s. Dans le premier cas, le chef de chœur dirigeait vraisemblablement sur une partie complétée à son usage, ou sur une partition manuscrite ; dans le second cas, le chef d’or-