Ce thème est directement inspiré par celui de Raison :
Le 2e Choral pour orgue de César Franck est une P. variée, sur un thème original rythmé dans le style des anciennes P. :
Passage, n. m. En ital., passo, plur. passi. Ornement imprévu et au moins en apparence improvisé, qu’un chanteur italien au xviiie s. était tenu d’introduire dans ses airs, sans paraître l’avoir appris par cœur et en lui donnant des formes et des applications toujours renouvelées. Tosi (1723) regarde le passo comme « la production la plus digne de louanges d’un bon chanteur ». « Il est utile que celui qui chante mettre la plus grande attention à apprendre l’art de le composer. » (Tosi, p. 167). Cinq qualités y sont nécessaires : l’intelligence, l’invention, le temps, l’artifice et le goût. Tosi développe longuement cet axiome et donne des règles minutieuses sur l’emploi du passo, ses nuances, et les formules ornementales qui concourent à son embellissement (appogiature, trille, port de voix, scivolo et strascino). (Voy. ces mots et Ornements, Accord de passage, Notes de passage).
Passemeze, n. f. Danse ancienne en usage au xvie s. et au cours du xviie s. Thoinot Arbeau en parle (1589) comme d’une pavane jouée moins pesamment et d’une mesure plus légère. Le nom italien était pass’e mezzo ; c’est sous ce titre que Besard note quelques pièces dans son Thesaurus pour luth (1603), où il dit expressément que les P. sont appelés pavanes par les Français. Le ms. de luth 711 de la bibl. de Vesoul contient un P. romanesque à quatre temps, suivi de trois gaillardes romanesques, à 3/2, qui varient le même thème, ou plutôt le doublent. Peut-être est-ce une transcription d’une œuvre d’orgue. J’ai publié ces pièces dans la Revue musicale de Combarieu i, p. 446, etc. Le 6e livre de Danceries de Claude Gervaise (vers 1550) contient une « pavane passemaize » qui répond à la définition de l’Orchésographie d’Arbeau par son allure plus légère que celle de la pavane :
Elle est suivie d’une gaillarde à 3.
La P., dit Mersenne (1636), est « un chant à l’italienne propre à danser…, Elle servoit le temps passé d’entrée aux basses danses : or, elle se danse en faisant quelques tours par la salle avec certains pas posés, et puis en la traversant par le milieu, comme le mot le porte ; ou bien elle a ce nom du pas et demy dont elle se mesure ». Malgré ce que dit Besard (1603), le Passemezo, traité à , est distingué de la Padovana, à 6/8 dans le livre de luth d’Ant. Rotta (1645) où ces deux formes se rencontrent dans la même suite, séparées par une gaillarde. Dans le livre de luth de Math. Waisselins, une suite contient un P. suivi de la sua padoana à 6/8, el suo saltarello à 3/4 et la represe, 3/4. (Voy. Pavane.)
Passe-pied, n. m. Danse légère, gaie et charmante, en mesure binaire,