par le souffle, humain ou artificiel (orgue, flûte, etc.). S’emploie en facture moderne pour désigner les orgues de système tubulaire (voy. ce nom). Levier pneumatique. (Voy. Levier.)
Poche. Voy. Pochette.
Pochette, ou Poche, ou Sourdine,
n. f. Petit instrument à
cordes et à archet, à l’usage
des maîtres de danse.
Pochette.
La forme des pochettes est
variable ; celles dites pochettes-bateaux,
se rapprochent
de l’ancienne gigue
plutôt que du violon, leur
caisse étroite et longue ne
formant qu’une pièce avec
le manche qui est court et
arrondi. La longueur totale
varie de 35 jusqu’à 50 centimètres
au plus, la largeur
à la hauteur du chevalet
est de 4 à 5 cm. La pochette
est montée de quatre cordes.
Instrument de fantaisie, la
pochette était souvent faite
de bois précieux ou ornée
d’ivoire, d’écaille, d’argent, etc., de
peintures en vernis Martin, etc. Le
cheviller se termine souvent par une
tête sculptée. Les pochettes-violons,
signées parfois de luthiers célèbres,
sont construites sur un patron analogue
à celui du violon, de dimensions
réduites mais variables, avec un manche
taillé dans la même pièce de bois
que la table du fond, et faisant corps
avec elle. On connaît une pochette de
Stradivarius, datée de 1717 ; elle a
appartenu à Clapisson, qui l’introduisit
dans l’orchestre de son opéra-comique
Les Trois Masques (1866) pour
l’exécution d’un air de danse. On fabrique
encore, sur le modèle du violon,
des pochettes de qualité ordinaire.
L’archet à environ 35 centimètres.
Poco a poco, loc. ital. signifiant peu à peu.
Podatus, n. lat. formé du grec, = « qui a la figure d’un pied », allusion à l’une des formes primitives de ce signe. Figure de la notation neumatique médiévale résultat de la combinaison de l’accent grave et de l’accent aigu adoptée dans la notation du chant grégorien pour représenter deux sons ascendants sur la même syllabe :
Elle est formée de deux points superposés, réunis par un trait vertical à droite. Le podatus subpunctis de la notation neumatique se compliquait d’un second point, ou de plusieurs.
Poème, n. m. Œuvre littéraire en vers. Ernest Chausson a donné ce titre à l’une de ses plus belles compositions, le Poème pour violon et orchestre (1896). P. d’opéra. (Voy. Opéra.)
Point, n. m. Signe semblable au point de l’écriture ordinaire. Placé à la suite d’une figure de note ou de silence, il en augmente la durée de moitié. Une ronde pointée vaut une ronde et demie ou trois blanches. Un soupir pointé vaut un soupir et un demi-soupir. Lorsque la figure de note ou de silence est suivie de deux points, sa durée s’augmente de la moitié et du quart : une blanche suivie de deux points vaut une blanche, une noire et une croche. : Ex. :
Le point a été le germe de tous les
systèmes de notation qui se sont développés
depuis le moyen âge et sa
forme agrandie subsiste encore dans
la dorme des notes modernes. (Voir
Notation.) Il a donné son nom au Contrepoint,
qui, à l’origine, était représenté
à l’œil par la superposition des
lignes de points exprimant les parties
de la composition contrepointique.
Après que la notation neumatique se
fut développée et transformée, le point
prit dans la notation proportionnelle
un sens nouveau, relatif à la figuration
des valeurs de durée. On distingua
alors, selon le rôle que l’on entendait
faire jouer au point ajouté à une note :
Le point de perfection, affirmant la
valeur ternaire de la note lorsqu’il
pouvait y avoir doute ;
Le point de division, qui jouait le
rôle de nos barres de mesure, pour
séparer des rythmes que la théorie
ordinaire aurait réunis ;
Le point d’augmentation, seul conservé
dans la notation actuelle, qui
augmentait la note de la moitié de sa
valeur, lorsqu’elle était binaire, et
plus tard, le point de translation,
le point d’altération, etc.
Le point était sous-entendu en certains cas dans la musique ancienne. Frescobaldi, dans ses Toccatas de 1614, prescrit à l’exécutant, lorsqu’il se trouvera en présence d’un passage où la main droite devra jouer des doubles croches pendant que la gauche jouera des croches, d’avoir à pointer chaque deuxième double croche :