Aller au contenu

Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

inventé vers 1810 par le facteur irlandais J. Holiday, introduit en France par les bandes militaires étrangères, en 1815, imité sous les noms de cor à clefs, trompette à clefs. Il avait la forme d’une trompette courte, à tube conique, munie de 5 ou 6 clefs, et se construisait en deux variétés : le B. soprano, dont il existait trois modèles, en ut, en si bémol et en la ; le B. soprano en ut fournissait, sans l’usage des clefs, les sons du clairon d’ordonnance en ut ; à l’aide des clefs on baissait chaque note d’un demi-ton, et l’on obtenait l’échelle chromatique, dans l’étendue de deux octaves.
Bugle à clefs.
Le B. sopranino, en mi bémol, sonnant une quarte au-dessus du B. soprano en si bémol, était le plus aigu des instruments de fanfare. Ces deux B. s’associaient à l’ophicléide pour former une famille. Leur sonorité était sans éclat, mais ils se prêtaient aux successions de sons liés. Vers 1820-1835 ils partagèrent avec la clarinette l’exécution des solos dans les orchestres militaires. Meyerbeer s’en servit dans Robert le Diable (1831). — 2o B. à piston, analogue au saxhorn, à tube conique et à 3 pistons, actuellement employé dans les orchestres militaires et les « Fanfares » et « Harmonies » civiles. On le construit en quatre dimensions formant une famille complète : petit B. soprano en mi bémol, en all. Flügelhorn, longueur théorique du tube, 1 m. 105 ; B. soprano, appelé quelquefois improprement B. ténor, en si bémol, accordé au même diapason que le clairon et le cornet à pistons, longueur théorique 1 m. 475 ; B. alto, en mi bémol, en all. Althorn, accordé une octave plus bas que le petit B. soprano, longueur théorique, 2 m. 211 ; ces trois instruments se jouent comme le cornet à pistons ; B. baryton, en si bémol, accordé une octave au-dessous du B. soprano, longueur théorique, 2 m. 950 ; ses dimensions obligent de le jouer le pavillon en haut. Les basses de la famille des B. sont formées par le bombardon ou les tubas.

Buisine, n. f. Ancien nom d’une sorte de trompette souvent mentionnée au moyen âge comme instrument guerrier. Son nom dérive de la buccina latine, mais sa forme est différente, car l’instrument romain était recourbé, tandis que la B., maintes fois figurées depuis le xie siècle, est un long et mince tube droit terminé par un large pavillon. Le son en était clair et perçant, en raison de l’étroitesse du tube. La Chanson de Roland, qui l’associe au cor, parle des « claires buisines », et les poèmes allemands donnent le même qualificatif à la « pûsine » ou « busîne ».

Burlesca, n. f. ital. Petite fantaisie de style gai ou capricieux. Bach a donné ce titre à une pièce de sa 3e Partita pour le clavecin, et Schumann, celui de Burla à l’un des numéros de son op. 124.

Burletta, n. f. ital. Titre quelquefois donné, principalement en Angleterre, à de petits opéras-bouffes.

C

C. Troisième lettre de l’alphabet et 3e note de la gamme diatonique dans la notation alphabétique, répondant à la note ut de la nomenclature guidonienne. || Figure primitive de la clef d’ut, dans les commencements de la notation diastématique. Elle est demeurée en usage dans la notation du chant liturgique. (Voy. Clef.) || Signe de mesure, issu du demi-cercle, qui caractérisait la division binaire, ou Imperfection, dans la notation proportionnelle. Le C, sous sa forme actuelle, indique la mesure à 4 temps, ayant pour unité la ronde, qui se divise en 2 blanches ou en 4 noires. Lorsqu’il est traversé d’un trait vertical, le C est dit barré et désigne la mesure alla breve, ayant pour unité la brève, aujourd’hui appelée carrée, qui se divise en 2 rondes ou 4 blanches. Mais les auteurs moderne emploient le plus souvent le C barré avec la ronde unité, entendant désigner une mesure binaire rapide, notée à 4 noires, mais battue à 2 temps. || Abréviation, dans la musique ancienne, pour le mot Canto ou Cantus, qui indique la partie supérieure d’une composition à plusieurs voix. C. io et iio signifient Canto primo et Canto secondo, équivalents des anciennes locutions françaises, premier dessus, second dessus. Depuis l’adoption du mot soprano, pour la voix supérieure, l’abréviation C représente, dans les partitions et les catalogues modernes, le mot contralto.

Cabalette, n. f. tiré de l’ital. Petite pièce de chant facile à retenir, et dont