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phie, qui aurait été mieux à sa place en tête du premier volume.

CALCOGRAPHIE. C’est l’art de graver sur les métaux, et particulièrement sur l’airain. On appelle généralement calcographes tous ceux qui gravent sur métaux. Melan, Edélinck, Nanteuil, Bernard Picard, etc. étaient de fameux calcographes. Lelong dit que Remi Capitain avait fait graver plusieurs portraits par Jacques Debie, célèbre calcographe, qui prend lui-même ce titre à la tête de ses vrais portraits des rois de France, tirés de leurs monumens, et de ses familles illustres de la France, par les monumens des médailles : Callot doit figurer parmi les grands calcographes ; et, entre les modernes, on distinguera toujours les Ingouf, les Saint Aubin, les Gaucher, les Tardieu, les Duflos[1], etc. Calcographie vient de deux mots grecs qui signifient airain et gravure. D’après l’étymologie, on doit écrire chalcographie, comme l’académie le fait ; mais comme on doit prononcer calcographie, j’ai adopté cette dernière orthographe.

CALLIGRAPHIE. Art de bien écrire. Cette expression vient de deux mots grecs qui signifient beauté et j’écris. On a donc donné le titre de calligraphe à un scribe, écrivain ou copiste, qui rédigeait, sans abréviations, ce qui avait été écrit en notes par les notaires. Il est bon d’observer ici qu’autrefois on écrivait la minute d’un acte, le brouillon ou le premier exemplaire d’un ouvrage, en notes, c’est-à-dire,

  1. Le citoyen Duflos publie dans ce moment l’Histoire universelle en figures. Je me suis procuré cet ouvrage, et j’ai trouvé que la pureté du dessin était réunie à la délicatesse du burin, et que rien n’était plus ingénieux que les charmantes vignettes qui se trouvent au bas de chaque gravure.