Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/179

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jparles figures mêmes des cartes , que ce jeu fut inventé sur la fin du règne de ce prince , vers l’an i3j6. Les couronnes , les sceptres fleurdelisés, que l’or^oit sur les caries, lui font croire que ce sont les français qui les ont’imaginées. Bientôt elles passèrent en Espagne , en Italie , en Allemagne , en Angleterre ; puis elles furent défendues par Jean , roi de Castille, par un édit de 1087, par une ordonnance da prévôt de Paris de iSgy, par un synode de Langres tenu en 14041 etc. Dans l’origine, on dessinait et Ton peignait les cartes à la main : c’est ce que Ménestrier et Bullet prouvent par le compte de Charles Poupart , trésorier de Charles VI , dans lequel on lit cet article : i< Donné à Jacquemin Gringonneur , peintre , pour trois jeux de cartes à or et à différentes couleurs de plusieurs devises , pour porter devers ledit seigneur roi , pour son ébattement , cinquante-six sous Parisis ». C’est Vers 1400 que les allemands , les flamands , les hollandais , les italiens firent les premiers moules en bois , pour les fabriquer avec plus de célérité, et en rendre l’usage plus commun et moins cher. On en agit ainsi en France , en Angleterre , etc. Malgré les preuves avancées par Bullet , Heineken prétend que l’invention des cartes à Jouer et de leur enluminure , appartient aux allemands , et il lui donne une date antérieure à celle de 1876. Gunther Zeiner , dans un ouvrage allemand intitulé le Jeu d’or^ qu’il imprima en 1472 , in-folio , dit que le jeu de cartes a commencé à avoir cours en Allemagne fan i3oo. Il parait, d’après les opinions des savans que nous venons de citer , que le procès entre la France et l’Allemagne ne sera jamais jugé , et qu’il serait aussi difficile de fixer l’origine des cartes à jouer ^ que d’en abolir maintenant l’usage,

CARTON. En terme d’imprimerie , c’est un ou plusieurs feuillets détachés d’une feuille entière , et imprimés séparément , que l’on ajoute à un ouvrage , soil lorsque I»