matière qui reste à un imprimeur ne suffit pas pour completter la feuille ou la demi-feuille, soit pour corriger une erreur, en substituant le carton à un ou plusieurs feuillets que l’on supprime dans un volume.
CATALOGUE de Livres. Dans tous les temps les bibliographes ont recherché les catalogues des grandes bibliothèques mises en vente, surtout lorsqu’ils sont bien faits, et que le prix des livres y est ajouté ; alors ces catalogues peuvent servir de guide, soit pour classer une bibliothèque, soit pour juger de la rareté ou de la valeur d’un ouvrage, par le prix qu’y ont mis des bibliophiles éclairés, soit enfin pour connaître les différentes éditions d’un même ouvrage, et celles qui sont le plus estimées. Ce n’est que vers le commencement du dernier siècle que des libraires instruits se sont occupés à faire des catalogues raisonnés, avec des tables d’auteurs : avant ce temps les bibliothèques ne se vendaient point par catalogue, des libraires s’entendaient pour acheter, en commun, ces collections ; puis se les distribuant au plus offrant, nécessairement le prix d’acquisition doublait, et il n’y avait ni ordre, ni méthode, ni bonne foi dans ces procédés purement mercantilles ; mais depuis que les Pr. Marchand, les Boudot, les Martin, les Barrois, les Piget, les Debure ont formé le goût du public pour les livres, par de bons catalogues bien faits et bien raisonnés, le commerce de la librairie a été dégagé de l’ignorance et du vil intérêt qui le caractérisaient ; le goût des belles éditions s’est propagé, et l’on a, de tout côté, monté des cabinets et des bibliothèques particulières. Nous allons donner une petite liste des principaux catalogues connus : cette liste ne peut être indifférente à celui qui cultive cette branche de la bibliographie. Elle est, d’après celle de Cailleau, par ordre alphabétique ; mais on y a ajouté beaucoup d’articles.
