appellent kryphia et qui est figuré par un demi-cercle inférieur orné d’un point au milieu, marque les endroits d’un ouvrage où les questions douteuses et obscures n’ont pu être éclaircies. L’ancre supérieure marque une sentence, quelque chose d’important ; l’inférieure signifie quelque chose de bas ou d’incongru. Le chrisme, composé d’un P sur la queue duquel est une croix de Saint-André, est le monograme abrégé de Jesus-Christ, le symbole du christianisme. Constantin a fait mettre ce signe sur ses étendards et ses boucliers. Le phi et le rho grecs en conjonction, annoncent qu’il faut corriger le vers et l’examiner avec attention. Le coronis marque la fin des livres ; il est figuré en trois manières, dont l’une est un 7, les deux autres peuvent se voir dans la Nouvelle Diplomatique, tome 3, qui nous fournit cet article.
CHALCONDYLE (Démétrius). Selon l’abbé de Fontenai, Chalcondyle, né à Candie, était imprimeur au 15e siècle. Il possédait très-bien les langues grecque et latine. Il fut d’abord correcteur d’imprimerie ; il devint ensuite imprimeur, d’abord à Florence, puis à Milan, en 1499. Le seul ouvrage, continue l’abbé de Fontenai, que l’on connaisse avoir été imprimé par lui à Florence, est un Homère, in-fol. qui passe pour un chef-d’œuvre typographique, très-curieux et fort cher, soit parce qu’il est imprimé en beaux caractères et avec de belles marges, soit parce qu’on le croit le premier livre grec imprimé. Le titre de cet Homère précieux, rapporté en entier par Debure, ne prouve pas que Chalcondyle fut ni imprimeur, ni de Candie. Il y est dit au milieu du titre : Labore et industriâ Demetrii Chalcondylœ atheniensis, etc., et à la fin, Florentiœ typis Bernardi et Nerii Tanaïdis Nerlii florentinorum : nono decembris, anno 1488, 2 vol. in-fol, Chaudon, dans son Dictionnaire historique, ne donne point la qualité d’imprimeur à Chalcondyle ;
