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DICTIONNAIRE

RAISONNÉ

DE BIBLIOLOGIE.

A.


ABRÉVIATIONS. Comme l’usage des abréviations est très-commun dans les anciens manuscrits, ainsi que dans les imprimés du 15e siècle, nous avons cru devoir consacrer un article à ce mot, pris généralement, et y ajouter une table, qui, toute incomplette qu’elle est, peut être utile. Les anciens, dans leurs abréviations les plus communes, conservaient une partie des lettres d’un mot, et substituaient certains signes à celles qu’ils supprimaient ; ainsi ils écrivaient Dms ou Dns pour Dominus[1]. Dans les manuscrits les plus anciens, l’m ou 1’n, à la fin de la ligne, est désignée par une petite barre horisontale — ou par une s couchée s, seule ou accompagnée de deux points, l’un supérieur, et l’autre inférieur. Le mot est (du verbe esse), rendu par ce signe ÷, désigne une antiquité de six à sept cents ans. La lettre n servant d’abréviation pour nom d’homme inconnu, a lieu, selon Mabillon, dès le 9e siècle[2]. C’est dans le même temps qu’on abrégeait ille par ill. Les abréviations étaient déjà communes après le 6e siècle : elles le furent davantage au 8e, encore plus au 9e ; elles se

  1. Ces abréviations étaient en usage dans les 3e et 4e siècles, sur-tout la première, lorsqu’elle est constante dans un manuscrit.
  2. Voyez Act. SS. Bened., tom. 5, pag. 291.