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L’Éthiopien ancien est un alphabet tiré de la bibliothèque grimanienne, apporté à Rome sous Sixte IV, lorsque les éthiopiens-abyssins vinrent lui prêter serment d’obédience.

Le Babylonien ou Chaldaïque est l’alphabet des juifs habitans de Babylone.

L’Arabe est commun aux turcs et aux persans : ces deux peuples ont cinq lettres de plus que les arabes. Le caractère qui compose cet alphabet, rapporté par Fournier, est de l’invention du visir Molach, vers l’an 933 de l’ère chrétienne. Il a écrit trois fois l’alcoran d’une main si sure et si égale, que ces exemplaires peuvent servir de modèle de la plus parfaite écriture arabe.

Le Cuphique ou Oriental est l’ancien arabe ; il a été nommé ainsi de la ville de Couphah, bâtie sur l’Euphrate.

Le Samaritain ou Phénicien est un caractère judaïque, en usage parmi les hébreux jusqu’à la captivité de Babylone, pendant laquelle ils se sont servis des caractères cbaldéens, qu’ils ont conservés après leur retour. Le nom de samaritain a été donné à cet alphabet, parce que les juifs schismatiques de Samarie l’ont conservé, et qu’ils ont continué de s’en servir pour les livres de la loi.

L’Iduméen ou Chaldaïque a été en usage chez plusieurs nations qui se sont répandues dans l’Asie et dans l’Arabie.

Le Mauritanique ou Occidental est un alphabet arabe.

Le Cananéen ou Chaldaïque a été conservé par une nation de la Mésopotamie, nommé Bagadet, qui vit sous la domination des turcs.

L’Africain, alphabet arabe.

Le Judaïque ou Chaldaïque était en usage parmi les juifs en captivité à Babylone.

L’Hébreu, ainsi nommé, parce que les hébreux ou juifs l’ont adopté après leur captivité à Babilone : cet alphabet est