Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/64

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prolongerons pas davantage cet article ; nous y avons exposé en peu de mots les qualités et les devoirs de l’archiviste, ainsi que les précautions qu’il doit prendre pour la sûreté des archives, et pour sa santé.

ASCÉTIQUE. Épithète que l’on donne aux livres de piété qui renferment des exercices spirituels, tels que les Ascétiques ou Traité de dévotion de saint Bazile, évêque de Césarée en Cappadoce. Dans les bibliothèques, on range sous le titre d’ascétiques tous les écrits de théologie mystique. On dit aussi la vie ascétique pour exprimer les exercices d’oraison et de mortification que doivent pratiquer les religieux.

ASTÉRISQUE ou Étoile. Signe de renvoi dont on se sert quelquefois dans une page, pour désigner la place à laquelle répond une note qui est ou au bas de la page, ou à la fin d’un chapitre, ou à la fin d’un livre. L’astérisque est ainsi figuré *. Dans les livres de chant, il indique les poses, ou marque les renvois brefs de quelque chapitre ; quelquefois il sert de signature dans les premières feuilles d’un ouvrage, comme dans l’avertissement, dans la préface. Il sert aussi à remplacer le nom de quelqu’un que l’on désigne seulement par la première lettre, en ajoutant trois astérisques. Chez les anciens[1], l’astérisque était tantôt une marque d’omission ou de restitution d’un texte ; tantôt le signe d’un sens tronqué, ou de phrases dérangées ; tantôt un indice des maximes, des sentences les plus remarquables d’un ouvrage, ou celui

  1. Les astériques étaient connus du temps d’Aristophane, d’Origènes, de saint Jérôme, de saint Grégoire, dans les manuscrits grecs et latins. Ils étaient figurés, soit par une petite étoile, soit par un X cantonné de quatre points.