Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/71

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in-12 ; 4.o idem Horatius, 1770, in-4., avec figures ; 5.o Juvenalis et Persii Satyrœ, 1761, in-4. ; cette édition est inférieure à celle du Virgile et de l’Horace in-4. ; 6.o Bible anglaise, in-fol. : cet ouvrage qui, ainsi que son Virgile, est le plus estimé, a été imprimé aux dépens de l’université de Cambridge ; malheureusement le papier est si mince que l’impression du recto paraît au verso. La dernière production typographique de Baskerville est l’Orlando furioso, en italien, 4 volumes in-8, maj. imprimés aux dépens des frères Molini. Cette édition est ornée de 47 estampes exécutées par les meilleurs dessinateurs et graveurs de Paris. Baskerville a laissé une fortune assez considérable, fruit de ses travaux continuels. Il était né vers 1715.

BÉ ( Guillaume le ). Graveur et fondeur de caractères d’imprimerie. Il était né à Troyes, département de l’Aube, en 1525. À l’âge de vingt ans, il grava à Venise plusieurs caractères hébraïques et rabbiniques. Il revint à Paris, s’y établit et y commença, en 1552, la plus ancienne de toutes les fonderies particulières qui existent en France. Il l’enrichit de ses travaux et de ceux de ses confrères, ayant acheté la plus grande partie des poinçons et matrices qui provenaient de la fonderie du célèbre Garamond, à l’inventaire de laquelle il fut nommé arbitre en 1561. Guillaume le Bé, son fils, augmenta encore cette fonderie par ses soins et ses recherches. Ces habiles fondeurs ont rassemblé et conservé beaucoup de matrices des anciens caractères dont on faisait usage dans l’origine de l’imprimerie : ces matrices doivent subsister encore, puisque dans le siècle dernier elles ont passé chez Fournier, frère du célèbre Fournier le jeune.

BÉ (Guillaume le), fondeur de caractères digne, de la réputation de ses pères, était, comme eux, imprimeur. Il possédait les langues orientales. Il imprima plusieurs livres,