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François Ier près sa bibliothèque ; Pierre Duchâtelet, Pierre de Montdoré, Jacques Amyot, Jacques-Auguste de Thou, Nicolas Rigault, Jérôme Bignon, Sallier, Melot, Mercier de Saint-Léger, Laire qui vient de mourir, Camus, Denys de Vienne, etc., ect., etc.

BIBLIOTHÈQUES. Ce mot peut être pris dans trois sens différens : il signifie ou le lieu qui renferme des livres, comme dans cette phrase : tel professeur donnera ses leçons à la bibliothèque publique ; ou une collection de livres, comme : telle bibliothèque est composée de trente mille volumes ; ou enfin, un ouvrage ayant pour titre : Bibliothèque, tel que la Bibliothèque rabinique, la Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, des pères, de Photius, etc. Nous entendons parler ici du mot bibliothèque pris dans les deux premiers sens. Une bibliothèque est donc un lieu où l’on trouve une collection de livres classés et rangés dans un ordre qui flatte et l’esprit et les yeux. L’appartement que l’on choisit pour y déposer des livres, ne doit être ni sujet à l’humidité ni exposé aux ardeurs brûlantes du soleil ; il doit être suffisamment éclairé, bien plafonné et bien parqueté. Les tablettes, soit qu’on les pose sous glace dans des armoires, soit qu’on les laisse à découvert dans toute leur longueur, doivent être à un pied, ou 3 palmes 2 doigts et 4 traits, de distance du mur, et le rayon du bas, c’est-à-dire, la première tablette qui supporte les in folio doit être à une pareille distance du parquet. On observera, entre chaque tablette, un intervalle proportionné à la hauteur des volumes ; on se souviendra que chaque format étant, ou en petit ou en grand papier, on pourrait, pour chacun d’eux, établir des rayons de différente hauteur ; c’est ce que j’ai fait dans la bibliothèque qui m’est confiée. La première tablette est pour les in-folio grand papier, la seconde tablette pour les in-folio papier ordinaire, la