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chirurgico-anatomique. Plusieurs particuliers de Copenhague possèdent aussi des collections considérables. De la capitale, passons dans les provinces. L’académie noble de Sora, en Zélande, a une petite bibliothèque. Christiania en possède une publique, avec une collection d’histoire naturelle. L’institut militaire a aussi une petite collection ; mais la plus remarquable est celle d’Anker, riche négociant. À Bergen, le séminaire frédericien a une bibliothèque. À Drontheim, on voit la bibliothèque de la société royale norvégienne des sciences, qui est environ de 10,000 volumes. L’université de Kiel, en Holstein, a une bibliothèque de 30,000 volumes. Le Gymnase d’Altona a aussi une collection considérable et bien choisie. Copenhague possède encore un musée royal qui contient, outre des curiosités de la nature et de l’art, plusieurs bons tableaux ; la collection numismatique au château de Rosenborg ; les cabinets d’histoire naturelle appartenant à l’université et à la société d’histoire naturelle ; les cabinets particuliers de Moltke, de Spengler, de Chemnitz, de Holmskcod, et deux jardins botaniques.

Égyptiens (bibliothèques des). Selon Diodore de Sicile, le premier qui fonda une bibliothèque en Égypte fut Osymandias, successeur de Prothée, et contemporain de Priam, roi de Troye. Piérius dit que ce prince aimait tant l’étude qu’il fit construire une bibliothèque magnifique ornée de tous les Dieux d’Égypte, et sur le frontispice de laquelle il fit écrire ces mots : Le trésor des remèdes de l’ame. Mais ni Diodore de Sicile, ni les autres historiens ne disent rien du nombre des volumes qu’elle contenait ; elle ne pouvait être très-nombreuse, vu le peu de livres existant alors, et qui étaient tous écrits par les prêtres ; car pour ceux de leurs deux Mercures, qu’on regardait comme des ouvrages divins, on ne les connaît que de nom ; et ceux de Manéthon sont bien postérieurs aux temps dont nous parlons. Il y avait une très-belle bibliothèque à Memphis, au-