Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CLIX
QUATRIÈME ÉPOQUE.

celui de son prédécesseur. On sait que certains seigneurs de fiefs inférieurs avaient le droit, qui leur était concédé par leurs seigneurs, suzerains, de faire faire de petites monnaies appelées mailles : nous citerons un titre qui constate ce droit, à l’article Pescheseul. Au surplus, par une exception à ce que nous venons de dire, les comtes du Maine avaient le privilège de faire forger monnaie blanche, et, suivant P. Renouard, les Evêques du Mans, dès le 7.e siècle, faisaient battre des monnaies à leur coin dans la ville du Mans. On trouve une notice étendue et curieuse sur ce sujet, par P. Renouard, Ann. de la Sarthe, pour 1815, p. 33.

Le zèle religieux ne fut pas moins manifesté pendant cette longue période, qu’il ne l’avait été précédemment. Outre les ordres militaires réguliers qui durent leur naissance aux croisades, on vit s’établir les frères Mineurs, d’où vinrent les Cordeliers, les Capucins, les Récollets, etc. ; les frères Prêcheurs, plus connus sous les noms de Dominicains et de Jacobins : c’est à cet ordre que fut confié, en 1233, l’Inquisition, qui avait pris naissance en 1204. Les Carmes, religieux du Mont-Carmel, furent amenés de la Terre-Sainte par S. Louis, et s’établirent en France en 1254 ; enfin, le pape Alexandre III, réunit en seul ordre, sous le nom d’Ermites de S. Augustin, plusieurs congrégations d’ermites de différens instituts.

Le nombre des fondations religieuses diminue néanmoins pendant cet espace de temps. Nous n’y remarquons guère en effet que celles des monastères et congrégations de la Fontaine-Daniel, et de la Fontaine-Géhard, dans le Bas-Maine ; le monastère de la Pelice, près la Ferté ; les prieurés de Loué et de Clermont, le couvent des filles de Bonlieu, près Château-du-Loir, et l’institut des Filles-Dieu au Mans. Les Jacobins, les Franciscains, vinrent s’établir dans cette dernière ville, et les Cordeliers à Laval.

Un carme défroqué, anglais de nation, nommé Jean de