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XIV
PRÉCIS HISTORIQUE,

flotte par mer, tandis que César, qui était accouru d’Italie où il avait été passer l’hiver, les entourait par terre, entraîna celle de Viridorix. Alors toutes les villes de l’Armorique se rendirent à Sabinus ; « car si les Gaulois sont prompts à prendre les armes, dit César, ils perdent aisément courage, dès qu’ils trouvent de la résistance, et qu’ils éprouvent des revers. »

Les Morini (S. Omer) s’étaient révoltés une seconde fois, pendant l’expédition de César dans la grande Bretagne : à son retour il les attaqua et les vainquit ; fit abattre la forêt qui leur servait de retraite, brûla, ravagea tout le pays ; et mit ensuite son quartier d’hiver chez les Aulerces, et les Lexoviens, et in Aulercis Lexoviisque, dit César ; et chez les autres peuples qui avaient pris part à la révolte de Viridorix.

Dans sa seconde expédition en Angleterre, César avait de la cavalerie de toute la Gaule : les plus grands seigneurs, les plus notables du pays, s’étaient rendus pour le suivre, à Boulogne, où il s’embarqua.

Après la défaite et la mort de Sabinus et de Cotta, qui commandaient les troupes romaines campées chez les Eburons (Liège), toutes les provinces Armoricaines, indignées des chaînes qu’elles portaient et ne songeant qu’à les briser, s’agitèrent de nouveau. Dans toutes les cités, on tenait la nuit des assemblées secrètes ; ce n’étaient que courriers et députations qu’elles s’envoyaient les unes aux autres, pour se communiquer leurs résolutions. Bientôt leurs troupes se mirent en marche pour aller attaquer L. Roscius qui était campé chez les Essui ou les Saii (Séez), avec une légion ; déjà elles n’étaient plus qu’à huit milles (de 3 à 4 lieues) du camp romain, lorsque la nouvelle de la victoire de César, qui avait vengé la mort de ses lieutenans, arrêta leur marche et les fit rentrer chacun chez soi.

Ce mouvement généreux d’un peuple qui veut reconquérir