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AVOISE.

vertures ceintrées ; tour carrée, surmontée d’un clocher en flèche, percée de deux ouvertures fort étroites sur chaque face, l’une de forme carrée surmontée d’une seconde de forme cintrée. — Le cimetière, entouré de haies, et dans lequel se trouve la chapelle de S.-Laurent, est situé à 4 h. au N. du bourg.

populat. Portée jadis à 204 feux, aujourd’hui à 218, elle se compose de 576 indiv. mâl., et de 600 fem. ; total 1,176, dont 300 dans le bourg. 7 hameaux, savoir, 4 dans ce qu’on appelle le grand quartier, et 3 dans l’île, dont 2 seuls de 40 individus chacun, les autres de 20 à 30.

Mouv. décenn. De 1793 à 1802, inclusiv. : mar., 82 ; naiss., 284 ; déc., 166. — De 1803 à 1812 : mar., 83 ; naiss., 368 ; déc., 266. — De 1813 à 1822 : mar., 92 ; naiss.,329 ; déc., 215. — On prétend que la salubrité de l’air est telle dans cette commune, qu’on y atteint fréquemment un âge très-avancé.

hist. eccl. L’église est dédiée à S. Sulpice, et non à S. Laurent, comme le dit le géographe Expilly. L’assemblée communale, très-forte, a lieu le dimanche le plus prochain du 10 août, fête de S. Laurent. — La cure d’Avoise, ancien prieuré, était à la présentation de l’abbé de la Couture du Mans ; la chapelle de S.-Laurent l’était à celle de l’évêque diocésain.

hist. féod. La seigneurie de paroisse, qui avait le titre de châtellenie, faisait partie de la sirerie et principauté de Pescheseul, terre allodiale considérable, située dans cette paroisse, appartenant, dès le 14.e siècle, à la maison de Champagne de Parcé ou d’Anjou, issue de celle de Durestal, modò Durtal, et de Mathefêlon ; puis, par alliance en 1581, à celle du Puy-du-Fou, des dauphins de Combronde en Auvergne, dont elle portait les armes ; enfin, à la famille Barin de la Galissonnière, qui possède encore Pescheseul aujourd’hui. Le manoir féodal de cette châtellenie était attaché à la Motte d’Avoise, éminence située sur le bord de la Sarthe, au confluent de la rivière de Deux-Fonts. — Plusieurs autres fiefs existaient dans la commune, savoir : la Perrine au Joc ou au Yau, qui dépendait également de la sirerie de Pescheseul ; la Perrine de Cry, ancien château qui domine la Sarthe et le bourg d’Avoise, et qui appartenait à la maison de Cry ; Dobert, sur le bord de la Vègre, entre Asnières et Avoise, propriété de la famille Bastard de Fontenay ; Hierré, qui n’est qu’un hameau sans manoir aujourd’hui ; Cherreau, fief ayant hommages et dîmes, qui dépendait de l’abbaye de S.-Lô d’Angers. — La beauté du château de Dobert et ses agrémens extérieurs ; l’importance de la terre de Pescheseul, et l’intérêt de son histoire liée à celle