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BESSÉ.

bois pétrifiés, non déterminés ; des argiles à briques, etc.

divis. des terr. En labour, à peu-près 415 hectares jardins, 14 ; vignes, 105 ; prairies, bonnes et médiocres 124 ; bois futaies, 2 ; taillis, essence de chêne, 63 ; total 730 hectares, non-compris le terrain des propriétés bâties, des routes et chemins, cours d’eau, etc.

contrib. Foncier, 9,652 f. ; personn. et mobil, 1,870 f. port. et fen., 674 f. ; 110 patentés : dr. fixe, 1,636 f. dr. proport., 581 f. 51 c. ; Total, 14,413 f. 51 c. — Chef-lieu de perception.

cultur. Sol argileux et argilo-calcaire, passablement fertile, où l’on cultive froment, orge, méteil, avoine, très-peu de seigle, chanvre, trèfle, pommes de terre, vigne, arbres à fruits, noyers ; élèves de bestiaux, etc. — 36 fermes à charrues entières ; 50 bordages à portions de charrues ; 12 closeries à vignes. — Assolement triennal ; baux généralement à moitié.

comm. agric. Peu d’exportation réelle de grains ; graine de trèfle, foins, vins, cidres, fruits, bois, bestiaux, laine, menues denrées.

comm. industr. Fabrique importante de tissus fil et coton, connus sous le nom de cotonnades ou siamoises, qui occupe de 6 à 7 cents métiers, répandus dans toutes les communes environnantes, jusqu’aux portes du Grand-Lucé, à 20 kil. à l’O. de Bessé, peut produire de 6 à 7 mille pièces de 50 aunes environ, la plupart en 3/4. Créée vers 1736, par Elie Savatier de Bessé, elle a remplacé une ancienne manufacture d’étamines et autres étoffes de laine, totalement tombée. Les fils de chanvre employés pour former la chaîne des cotonnades, se tirent des communes limitrophes et s’achètent aux marchés de S.-Calais, de Mondoubleau (Loir-et-Cher), etc. ; ceux de lin viennent de Sillé-le-Guillaume et du Bas-Maine (Mayenne) ; les cotons qui s’emploient à la trame, sont filés à Vendôme et à Château-du-Loir. Les teintures de diverses couleurs sont faites dans les ateliers des fabricans. — Manufacture de bougies, établie en 1754, par Charles Bourgoin : elle se soutient sans grand accroissement. — Papeterie établie à la fin de 1824, par M. Montaru-Pothée, au moulin de la Boche, cédé par M. de Montesquiou, en faveur et à la condition de cet établissement : elle se compose de 3 cuves et de 2 cylindres, au lieu de pilons, pour la préparation du chiffon. Le propriétaire fait construire en ce moment, en face de son moulin, un hameau de maisons pour le logement de ses ouvriers. — Deux chaussumeries et briqueteries, dont une à M. de Montesquiou.