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CHAMPAGNE.

vérifié, Mainard, qui, lui-même, donne à l’église du Mans, plusieurs paroisses, entr’autres celles de Tassé et d’Avessé, ce qui semble établir la connexité. — Suivant un aveu de 167 1, Jacques le Clerc de Juigné, seigneur de Champagne, relève de Henri duc de la Trimouille, comte de Laval. — Une Gillette de Champagne épousa, dans le i5. e siècle, Almot de la Hautonnière, seigneur d’une terre de ce nom, située à Fougerolles, au Bas-Maine. Un de leurs fils nommé Robert, fut tué dans une bataille contre les Anglais, sous Charles VII. Les armes de Champagne étaient : écartelé au i. er et au 4>. e, d’azur, à la bande d’argent, accompagnées de deux cotices potencées et entre-potencées d’or ; au 2. e et au 3„ e fretté d’argent et de sable ; au chef d’argent, chargé d’un lion naissant de gueules.

2.° champagne d’anjou, champagne de parcé. La maison de Champagne d’Anjou ne nous paraît avoir aucun rapport, aucune liaison de famille, avec celle du Maine ; du moins serait-il difficile, ce nous semble, de les établir. Pour ne pas nous engager à cet égard dans des discussions qui ne conduiraient à rien, nous ne nous occuperons que de ce qui paraît être appuyé de documens certains.

« La maison de Champagne (d’Anjou), dit Le Paige, est incontestablement une des plus anciennes du royaume : elle se prétend descendue de Thibaud, comte de Chartres, de Troyes et de Blois. Messieurs de Sainte-Marthe et Ménage contestent ce fait : ils ne contestent pas que Aramburge de Montmorenci fut parente de Foulques-Nera, comte d’Anjou, qui la maria à Herbert I. er d’Arnai en Champagne, dont Herbert II, etc. » Mais, outre que nous n’avons pu trouver le nom de cette Aramburge dans les généalogies des familles de Montmorenci et de Laval, et qu’épouser un seigneur de la province de Champagne, n’est pas épouser quelqu’un de cette famille, nous penchons à croire que les seigneurs de la Champagne d’Anjou n’ont pris ce nom que du territoire de Parce, appelé Champagne, de la nature de son sol plat et calcaire, comme le tenaient de la même cause, ceux de la Champagne du Maine.

Les seigneurs de la Champagne de Parcé descendaient d’une branche cadette de ceux de Durestal (Durtal), barons de Matefêlon, seigneuries réunies dès la 4 e génération connue, sur la tête d’Herbert IV de Champagne. On les voit successivement être seigneurs de Ravadun et Parce ;