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CHAMPAISSANT.

2g ; naiss., 175 ; déc., i5g. — De i8i3 à 1822 : mariages, 52 ; naiss., ig4 ; déc., 119.

hist. ecclés. Eglise dédiée à S.-Gilles, auquel les habitans de la contrée ont une grande dévotion. On y vient en voyage faire dire des évangiles pour soi ou pour ses enfans, le i. cr septembre, jour de la fête de ce saint, lequel préserve de la peur et du mal caduc ou épilepsie. La cure, qui était à la présentation de l’évêquc du Mans, est supprimée, et la commune réunie à celle de S,-Côme pour le spirituel. Le curé de cette dernière r ne vient guère officier dans l’église de Champaissant que le jour de la fête patronale. — En 1284 et i25o, Hugues de la Ferté, alors seigneur de Champaissant, confirme au chapitre cathédral du Mans le don des dixmes de Champaissant. Il s’en empara depuis, car, en 1280, il les lui restitue avec celles de Villaines et d’Hellou, qu’il convient avoir usurpées à tort, pourquoi le chapitre lui compte i5 liv., desquels il donne quittance,

hist. féod. La seigneurie de Champaissant était un membre de la baronnie de Bonnétable et, comme telle, relevait du comté du Maine. Le château de Forbonnais, ou mieux sans doute, Fort-Bonnais, propriété du célèbre économiste Véron de Forbonnais, et qu’habite sa respectable veuve, est situé à la presqu’extrémité sud de la commune. Véron de Forbonnais l’habita longtemps, et y écrivit une partie de ses ouvrages. Voir la biographie.

hist. civ. Véron de Forbonnais, écrivain philantrope, dans l’intention de délivrer les habitans de Champaissant de l’arbitraire de la taille, les engagea à faire cadastrer cette paroisse, afin d’opérer une égale répartition de l’impôt, et renonça, par un acte du 3o septembre 1764 ? aux privilèges et exemptions que lui donnait le titre de conseiller au parlement de Metz, office qu’il avait acheté ; l’exemple de ce cadastreront fut imité par plusieurs des paroisses environnantes. Un Arrêt de la Cour des Aides, du 4 juin 1766, confirme et autorise la répartition proportionnelle de la taille, d’après ce cadastre, dans la commune de Champaissant. Bientôt celte opération cadastrale pourra être comparée à celle qui s’effectue en ce moment pour chacune des communes du canton de Mamers. Forbonnais avait aussi rédigé un Mémoire sur la statistique de Champaissant, déposé, avec celui sur son cadastreront, aux archives de la Société Royale d’Agriculture, Sciences et Arts du Mans.

Une ancienne tradition voulait que le Mont-Jallu (Mont-Jovin, ou Mont-Janus, peut-être, anciennement), monticule situé au N, E. de la commune, recelât un trésor qu’y