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CHÂTEAU-DU-LOIR.

la proportion d’un tiers du total, peu estimés autrefois, commencent à être recherchés, depuis que les propriétaires se sont attachés à mieux choisir l’espèce de cépage et les expositions ; observation (pie nous aimons à consigner ici, dans l’intérêt des producteurs, et que nous devons à M. Rocher, chirurgien à Dissay, homme instruit et rempli de zèle, à qui nous sommes redevables de trois excellentes notices sur sa commune et les cantons de la Chartre et de Château-du-Loir. Les espèces de vignes cultivées dans ce canton, sont les mêmes que dans celui de la Chartre. On cultive également beaucoup de noyers et un assez grand nombre de châtaigners, qui offrent les trois variétés de fruits marrons, châtaignes et nouzillards. Les arbres à cidre, généralement répandus dans le canton, le sont plus abondamment dans les communes de Fiée, Luceau et Beaumont-pied-de-Bœuf. On y cultive, pour cet usage, en pommiers : le Rouge-Vert, en plus grande quantité ; le Jaune, le Côné, et plusieurs variétés de Fréquin ; en poiriers : le Sauge et le Guédai. — Comme dans le canton de la Chartre, une grande partie des prairies destinées à servir de pâtures, est divisée en parcs dans lesquels on engraisse des bœufs venant du Poitou, et qui sont ensuite vendus pour la consommation de Paris. On élève peu de chevaux dans celui-ci, et ils y sont d’une très-chétive espèce ; avant la révolution, au contraire, on y entretenait un certain nombre d’étalons du Cotentin, destinés à améliorer la race des jumens du pays, remarquable par sa couleur généralement noire et bai-brun, ayant naturellement les jambes et le corsage bien faits, mais la tête et l’encolure défectueuses. Beaucoup de veaux vendus jeunes ; presque pas de bœufs, peu de moutons et de chèvres, beaucoup de porcs La culture des abeilles y est passablement abondante, et la quantité du miel, surtout de celui recueilli sur Dissay, imite celle de la Touraine et parait être la meilleure du département. Propriétés rurales très-divisées : on n’y trouve qu’un très-petit nombre de fermes de 1, 200 à i, 5oo fr. de rente, données par baux de 6 et 9 ans, presque tous à prix d’argent. La plupart des bordages le sont à moitié de grains et bestiaux, et quelques-uns à gros, c’est-à-dire moyennant une quantité de grains, vins et bestiaux déterminée. Assolement quadriennal dans les grandes et moyennes fermes ; triennal dans les petites et les bordages. Labours faits à la charrue, à l’aide des chevaux seuls, pour les 7/8. es de celles employées, qui, au nombre d’environ 5oo dans le canton, s’y divisent par demi, tiers et quart de charrue, de manière à servir à plus de i5 à 16 cents cultivateurs. Les engrais généralement employés, sont les