Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/245

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L’œuvre est bien encore une œuvre de transition. Cependant les traits de la philosophie naturaliste et panthéiste de Diderot s’y accentuent. Nous croyons qu’on en comprendra sans peine les allégories faciles à retrouver, du reste, au moyen de la clef ; mais nous souscrivons pour notre part au jugement qu’en portait Naigeon en 1788 : « Il s’agit de savoir, disait-il, si cet ouvrage, considéré dans son ensemble, dans ses détails et dans ses résultats ferait aujourd’hui une grande sensation. Je ne le pense pas. La partie philosophique, à l’exception de cinq ou six pages, où l’on sent l’ongle du lion, ex ungue leonem, paraîtrait en général superficielle ; et les deux autres, mais surtout la première, n’auraient aucun intérêt. »

Il est vrai qu’en 1788, on pouvait croire à la victoire définitive de la philosophie.