dans l’ordre esthétique ; nous ne pouvons refuser la seconde à l’utile ; la troisième sera pour l’agréable ; et nous reléguerons au rang infime celle qui ne rend ni plaisir ni profit.
Jusque-là je puis être de votre avis sans rougir. Où cela nous mènera-t-il ?
Vous l’allez voir : mademoiselle, pourriez-vous m’apprendre quel profit ou quel plaisir la chasteté et la continence rigoureuse rendent, soit à l’individu qui les pratique, soit à la société ?
Ma foi, aucun.
Donc, en dépit des magnifiques éloges que le fanatisme leur a prodigués, en dépit des lois civiles qui les protègent, nous les rayerons du catalogue des vertus, et nous conviendrons qu’il n’y a rien de si puéril, de si ridicule, de si absurde, de si nuisible, de si méprisable, rien de pire, à l’exception du mal positif, que ces deux rares qualités…
On peut accorder cela.
Prenez-y garde, je vous en préviens, tout à l’heure vous reculerez.
Nous ne reculons jamais.
Et les actions solitaires ?
Eh bien ?
Eh bien, elles rendent du moins du plaisir à l’individu, et notre principe est faux, ou…
Quoi, docteur !…
Oui, mademoiselle, oui, et par la raison qu’elles sont aussi indifférentes, et qu’elles ne sont pas aussi stériles. C’est un