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DES
DÉLITS ET DES PEINES




Nous réunissons sous ce titre général les observations contenues dans la Lettre de M. de Ramsay sur le traité de Beccaria et dans l’appréciation que Diderot a faite du second ouvrage du même auteur sur le Style. Nous y joignons quelques notes écrites par Diderot sur les marges de son exemplaire qui ont été recueillies dans les éditions du Traité des délits et des peines, données par Rœderer et ensuite par Collin de Plancy (Brière, 1822, in-8o).


AVERTISSEMENT DE NAIGEON


dans l’édition de 1798.


L’original de la lettre qu’on va lire est en anglais : Diderot, à qui elle est adressée, jugeant avec raison que les objections de M. de Ramsay étaient trop graves pour être négligées, traduisit sa lettre dans le dessein d’en envoyer une copie à Beccaria, et de lui offrir ainsi une occasion de perfectionner son ouvrage ; mais sur ce qu’il apprit bientôt de l’extrême sensibilité de l’auteur du Traité des Délits, etc., il changea d’avis, et le laissa jouir tranquillement du succès mérité de son livre. Ceux qui entendent la matière que M. de Ramsay discute dans sa lettre, sentiront combien les difficultés qu’il y propose méritaient d’être examinées et résolues ; et ils regretteront que Beccaria n’en ait pas eu connaissance, lorsqu’il s’occupait de la seconde édition de son ouvrage. Je pressai alors Diderot de les lui envoyer ; mais l’original et la traduction étaient mêlés et confondus avec d’autres papiers qu’il n’eut pas la patience de débrouiller. Incapable de s’assujettir à un certain ordre qui économise le temps des recherches et qui les rend même faciles, il égarait souvent les feuilles de l’ouvrage auquel il travaillait ; et il aimait mieux les refaire, au risque même de dire moins bien, comme