colle fortement aux os et aux parties voisines, de sorte qu’ils perdent, en quelque sorte, leur action. Aussi les visages de ces hommes tranquilles et sereins présentent-ils les formes les plus simples. Il n’en est pas de même de ceux des hommes passionnés ; l’action souvent répétée des muscles de la face que les passions agitent donne à ces muscles une forme très-décidée, forme qu’ils impriment à la peau qu’ils entraînent dans tous leurs mouvements. Le tissu cellulaire, continuellement exprimé par leurs compressions, ne retient pas une aussi grande quantité du suc huileux qui les remplit ; il a donc moins d’épaisseur, ce qui rend encore plus sensible la forme de ces muscles. De là vient que le visage de tous les hommes agités par les passions prend un caractère qui permet de distinguer les affections habituelles de leur âme.
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RÉPONSE D’UN AUTRE MÉDECIN. 249