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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Cela expliquerait la fécondité et la stérilité de certaines femmes, par l’étendue du placenta ou des exfoliations successives.

La vapeur séminale est connue par l’odorat, la vue, quand elle est chaude.

Point de semence avant douze ans dans nos contrées. Vers la cinquantaine plus de pollution nocturne.

Fluide spermatique, surabondant, produit le cancer et la phthisie pulmonaire. Le remède est simple[1].

Matière nutritive surabondante produit la goutte. (La craie des nodus distillée donne les mêmes produits que le tartre du vin, seulement un peu plus d’alcali volatil.)

Distinguer la semence du véhicule. Le véhicule isole les parties prolifiques et empêche la fermentation qui ne se fait qu’en masse.

C’est le rapport du véhicule à la partie prolifique qui fait distinguer les hommes et les femmes par leurs tempéraments froids ou chauds. La partie prolifique trop rapprochée[2] est une source de maladies.

Il y a des animalcules dans la semence et il n’y en a que dans cette seule excrétion. Mais la corruption en engendre dans toutes les parties de l’animal.

Où est la matière séminale dans les eunuques ? Où ? Où elle était dans les mâles parfaits avant sa séparation par les glandes.

Tandis que l’homme ne dissipe pas la semence ou par le coït ou par le rêve, grande portion, la plus volatile, la plus odorante, la plus forte est repompée et rendue au sang, et son produit est poil, barbe, corne, changement de voix et de mœurs : effets nuls dans les eunuques.

Prostate en forme de cœur, glande environnant l’urètre à son origine, prépare une humeur blanche, épaisse, douce, abondante, qui se répand dans une dépression petite, creusée aux parties latérales des vésicules séminaires, et qui sort avec

  1. Les phthisiques ont longtemps passé pour plus salaces que les autres hommes. Quant au remède indiqué, il précipite ordinairement la fin du malade.
  2. Trop dense ; que la liqueur prostatique et celle des glandes de Cowper et de Littre ne délaye pas suffisamment.