que je crus voir l’auteur des Réfutations[1] devant l’évêque d’Orléans. Aux flatteurs, aux ambitieux, il était ventre à terre ; c’était Bouret au contrôle général.
Cela est supérieurement exécuté ; mais il y a pourtant un être dispensé de la pantomime. C’est le philosophe qui n’a rien et qui ne demande rien.
Et où est cet animal-là ? S’il n’a rien, il souffre ; s’il ne sollicite rien, il n’obtiendra rien… et il souffrira toujours.
Non ; Diogène se moquait des besoins.
Mais il faut être vêtu.
Non, il allait tout nu.
Quelquefois il faisait froid dans Athènes.
Moins qu’ici.
On y mangeait.
Sans doute.
Aux dépens de qui ?
De la nature. À qui s’adresse le sauvage ? à la terre, aux animaux, aux poissons, aux arbres, aux herbes, aux racines, aux ruisseaux.
Mauvaise table.
Elle est grande.
Mais mal servie.
- ↑ Ce titre est un peu trop vague pour permettre de retrouver l’auteur dont veut parler Diderot ; mais c’était un ecclésiastique, l’évêque d’Orléans (M. de Jarente) étant, en 1762, chargé de la feuille des bénéfices.