« C’est qu’on m’en empêche. »
La supérieure voulut prendre la parole ; il lui dit avec son ton :
« Madame, taisez-vous… Pourquoi sortez-vous la nuit de votre cellule ?
— C’est qu’on m’a privée d’eau, de pot à l’eau et de tous les vaisseaux nécessaires aux besoins de la nature.
— Pourquoi entend-on du bruit la nuit dans votre dortoir et dans votre cellule ?
— C’est qu’on s’occupe à m’ôter le repos. »
La supérieure voulut encore parler ; il lui dit pour la seconde fois :
« Madame, je vous ai déjà dit de vous taire ; vous répondrez quand je vous interrogerai… Qu’est-ce qu’une religieuse qu’on a arrachée de vos mains, et qu’on a trouvée renversée à terre dans le corridor ?
— C’est la suite de l’horreur qu’on lui avait inspirée de moi.
— Est-elle votre amie ?
— Non, monsieur.
— N’êtes-vous jamais entrée dans sa cellule ?
— Jamais.
— Ne lui avez-vous jamais fait rien d’indécent, soit à elle, soit à d’autres ?
— Jamais.
— Pourquoi vous a-t-on liée ?
— Je l’ignore.
— Pourquoi votre cellule ne ferme-t-elle pas ?
— C’est que j’en ai brisé la serrure.
— Pourquoi l’avez-vous brisée ?
— Pour ouvrir la porte et assister à l’office le jour de l’Ascension.
— Vous vous êtes donc montrée à l’église ce jour-là ?
— Oui, monsieur… »
La supérieure dit :
« Monsieur, cela n’est pas vrai ; toute la communauté… »
Je l’interrompis.
« Assurera que la porte du chœur était fermée ; qu’elles m’ont trouvée prosternée à cette porte, et que vous leur avez