Et que voulez-vous que je fasse là ?
Je veux que tu te reposes.
Mon avis, à moi, est que nous déjeunions et que nous partions.
Et le cheval ?
Je l’ai laissé chez son maître, honnête homme, galant homme, qui l’a repris pour ce qu’il nous l’a vendu.
Et cet honnête homme, ce galant homme, sais-tu qui il est ?
Non.
Je te le dirai quand nous serons en route.
Et pourquoi pas à présent ? Quel mystère y a-t-il à cela ?
Mystère ou non, quelle nécessité y a-t-il de te l’apprendre dans ce moment ou dans un autre ?
Aucune.
Mais il te faut un cheval.
L’hôte de cette auberge ne demandera peut-être pas mieux que de nous céder un des siens.
Dors encore un moment, et je vais voir à cela.
Le maître de Jacques descend, ordonne le déjeuner, achète un cheval, remonte et trouve Jacques habillé. Ils ont déjeuné et les voilà partis ; Jacques protestant qu’il était malhonnête de s’en aller sans avoir fait une visite de politesse au citoyen à la porte duquel il s’était presque assommé et qui l’avait si obligeamment secouru, son maître le tranquillisant sur sa délica-