Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/69

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qui me sont chers ? Hélas ! à bien juger ce sacrifice si peu commun n'est rien. Clairville me devra son bonheur ! Rosalie me devra son bonheur ! Le père de Rosalie me devra bonheur ! Et Constance ? Elle entendra de moi la vérité. Elle me connaîtra. Elle tremblera pour la femme qui oserait s'attacher à ma destinée en rendant le calme à tout ce qui m'environne, je trouverai sans doute un repos qui me fuit.


Il soupire.


Dorval , pourquoi souffres-tu donc ? Pourquoi suis-je déchiré ? O vertu ! n'ai-je point encore assez fait pour toi ? Mais Rosalie ne voudra point accepter de moi sa fortune. Elle connaît trop le prix de cette grâce pour l'accorder à un homme qu'elle doit haïr , mépriser. Il faudra donc la tromper ! Et si je m'y soussigné comment y réussir? Prévenir l'arrivée de son père ?... Faire répandre par les papiers publics, que le Vaisseau qui portait sa fortune était affuré? Lui envoyer par un inconnu la valeur de ce qu'elle a perdu ? Pourquoi non ? Le moyen est naturel. Il me plaît. Il ne faut qu'un peu de célérité. (Il appelle Charles.) Charles !


Il se met a une table et il écrit.



Scène X


Dorval Charles.


Dorval II lui donne un billet, et dit :

Paris, chez mon banquier.




=== Acte