Scène V.
Monsieur, permettez… Mon fils, embrassez les genoux de monsieur.
Madame, vous vous moquez de moi… Cela ne se fait point… Je ne le souffrirai pas.
Sans vous, que serais-je devenue, et ce pauvre petit !
C’est son père, c’est à ne pouvoir s’y méprendre ; qui a vu l’un voit l’autre.
J’espère, monsieur, qu’il en aura la probité et le courage ; mais il ne lui ressemble point du tout.
Nous pourrions avoir raison tous deux… Ce sont ses yeux, même couleur, même forme, même vivacité.
Mais non, monsieur ; M. Bertrand avait les yeux bleus, et mon fils les a noirs ; M. Bertrand les avait petits et renfoncés, mon fils les a grands et presque à fleur de tête.
Et les cheveux ? et le front ? et le teint ? et le nez ?
Mon mari avait les cheveux châtains, le front étroit et carré, la bouche énormément grande, les lèvres épaisses et le teint