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APPENDICES.

première partie serait, selon Barbier, de Cl. de Thyard, marquis de Bissy, et la seconde de Julien Busson. J.-P. Moet en aurait été l’éditeur.

Principes de philosophie morale. Genève, Ve Cramer, 1754, in-8.

Dans la notice préliminaire de l’Essai sur le mérite et la vertu, M. Assézat a rappelé que Barbier, sur le témoignage de Senebier (Hist. littéraire de Genève, t. III, p. 92), a restitué à Étienne Beaumont ce livre attribué par La Harpe à Diderot et réimprimé dans la Collection des œuvres du philosophe éditée par Marc-Michel Rey (1773, 5 v. in-8.)

Code de la nature ou le véritable esprit de ses lois, de tout temps négligé ou méconnu… Partout, chez le vrai sage, 1755, in-12.

Barbier a démontré victorieusement que ce livre, également réimprimé par Rey dans la même Collection et dont La Harpe a surtout usé pour calomnier Diderot, était de Morelly, né, dit-on, à Vitry-le-François. (Voir Nouveau supplément au cours de littérature de La Harpe, 1823, in-8°, p. 371.)

L’Hymen réformateur des abus du mariage, ou le code conjugal. Dans l’univers, 1756, in-12 ; ibid, 1764, in-12.

« L’épître au genre humain placée en tête de ce livre est signée Dirrag, dit Barbier, ce qui serait l’anagramme de Girard. » Nous n’avons pu voir aucun exemplaire de cet ouvrage.

Mémoire pour Abraham Chaumeix, contre les prétendus philosophes Diderot et d’Alembert, ou Réfutation par faits authentiques des calomnies qu’on répand tous les jours contre les citoyens zélés qui ont eu le courage de relever les erreurs dangereuses de l’Encyclopédie. Amsterdam, 1759, in-12.

Barbier, dans son Supplément à la Correspondance de Grimm, affirmait, sur la foi de Morellet, que Diderot était l’auteur de cette brochure, attribuée dans la première édition du Dictionnaire des Anonymes à Morellet lui-même ; dans la table de la deuxième édition, cette attribution à Morellet est reproduite, mais comme douteuse. Il est probable, disent MM. Billard, que ce mémoire n’est ni de Diderot ni de Morellet. Après l’avoir lu, nous nous prononçons sans hésiter pour la négative ; une œuvre aussi médiocre, dont tout le sel est cet emploi du style biblique mis à la mode par Grimm, n’est ni du philosophe, ni de l’abbé, qui a souvent montré du trait et de la verve.