branche, un retour, ou une gallerie d’une mine, &c. Voyez Rameau de mine. (Q)
Araignée, Araignées, Martinet, Moques de trélingage, (Marine.) ce sont des poulies particulieres où viennent passer les cordages appellés martinets ou marticles. Ce nom d’araignée leur a été donné à cause que les martinets forment plusieurs branches qui se viennent terminer à ces poulies, à peu près de la même façon que les filets d’une toile d’araignée viennent aboutir par de petits rayons à une espece de centre.
Le mot d’araignée se prend quelquefois pour le martinet ou les marticles ; comme le martinet se prend aussi pour les araignées. Voyez Martinet, Moques de trélingage, Trélingage. (Z)
Araignée, terme de Chasse, sorte de filet qu’on tend le long des bois ou des buissons pour prendre les oiseaux de proie avec le duc : on s’en sert aussi pour prendre les merles & les grives, pourvû que ce filet soit bien fait, & d’une couleur qui ne soit pas trop visible.
ARALIA, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont les fleurs sont composées de plusieurs feuilles disposées en rose, & soûtenues par le calice qui devient, lorsque cette fleur est passée, un fruit mou ou une baie presque ronde qui est pleine de suc, & qui renferme des semences ordinairement oblongues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)
* On compte quatre especes d’aralia. Voyez les Transact. philos. abreg. vol. V. La premiere appellée aralia, caule aphyllo, radice repente, a dans le Canada où elle est commune, quelque propriété médicinale. M. Sarrazin écrit de ce pays avoir guéri un malade d’une anasarque par une seule boisson faite des racines de cette plante. Il ajoûte que les racines de la seconde espece, ou de l’aralia, caule folioso, lævi, bien bouillies & appliquées en cataplasme, sont excellentes pour les ulceres invétérés, & que la décoction ne s’en employe pas avec moins de succès sur les plaies qu’il en faut baigner & étuver. Le même auteur ne doute presque pas que la troisieme espece appellée aralia, caule folioso & hispido, n’ait toutes les vertus de la seconde. La quatrieme espece est appellée aralia arborescens spinosa.
* ARALIASTRUM, (Hist. nat. bot.) espece de plante hermaphrodite, dont la fleur est réguliere & posée sur un ovaire surmonté d’un calice découpé en plusieurs endroits. Ce calice se change en un fruit qui contient deux ou trois semences plates & faites en cœur. Sa tige se termine en une ombelle, dont chaque pointe ne porte qu’une fleur. On y remarque plusieurs pédicules, comme sur l’anémone. De leurs extrémités partent comme en rayons plusieurs feuilles. On distingue trois especes d’araliastrum dont nous ne ferons point mention, parce qu’on ne leur attribue aucune propriété.
* ARAM, (Géog. sainte.) ville de la Mésopotamie de Syrie, patrie de Balaam.
* ARAMA, (Géogr. sainte.) ville de Palestine de la tribu de Nephtali.
* Arama, (Géog. sainte.) ville de Palestine de la tribu de Siméon, mais sur les confins de celle de Juda. On croit que cette ville & Jérimoth sont la même ville.
ARAMBER, v. n. (Marine.) c’est accrocher un bâtiment pour venir à l’abordage, soit qu’on employe le grapin, soit d’une autre sorte. (Z)
* ARAMONT, (Géog.) petite ville de France dans le Languedoc, diocese d’Uzès sur le Rhone. Long. 22. 22. lat. 43. 54.
* ARAN, (Géog.) vallée des Pyrénées à la source de la Garonne, avant que d’entrer dans le pays de Comminges.
* Aran (iles d’), deux îles d’Irlande dans le golfe de Gallwai, province de Connaught.
* ARANATA, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) animal indien de la grandeur du chien, dont le cri est horrible, & qui grimpe aux arbres avec légéreté. Il manque à cette description beaucoup de choses pour être bonne ; & l’aranata est encore un de ces animaux dont nous pourrions ne faire aucune mention, sans que les lecteurs sensés trouvassent notre Dictionnaire plus pauvre.
* ARANDA DE DUERO, s. f. (Geog.) ville d’Espagne dans la vieille Castille sur le Duero. Long. 14. 33. lat. 41. 40. Il y a aussi une Aranda au royaume d’Aragon.
* ARANDORE ou ARRAND ARI, fort de l’île de Ceylan, à cinq lieues du pic d’Adam.
* ARANIES (iles d’). Voyez Aran.
* ARANIOS, riviere de Transylvanie, qui a sa source près de Clausembourg, & se joint à la Marisch ou Merisch.
* ARANJUEZ, (Géog.) maison de plaisance du roi d’Espagne sur le Tage dans la nouvelle Castille. Long. 14. 30. lat. 40.
* ARANTELLES, s. f. pl. ce terme se dit en Vénerie, des filandres qui sont au pié du cerf, & qui ont quelque ressemblance avec les fils de la toile de l’araignée.
ARAPABACA, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont la fleur est en forme d’entonnoir & découpée. Il sort du calice un pistil qui est attaché à la partie inférieure de la fleur comme un clou, & qui devient dans la suite un fruit composé de deux capsules, & rempli de semences pour l’ordinaire très-petites. Plumier, nova plantarum genera. Voyez Plante. (I)
* ARAQUIL ou HUERTA-ARAQUIL, (Géog. anc. & mod.) petite ville de Navarre à sept lieues de Pampelune, vers les confins de l’Alava & du Guipuscoa. On croit que c’est l’ancienne Aracillum ou Arocellis.
* ARARA DE CLUSIUS, (Hist. nat. bot.) c’est un fruit de l’Amérique, long, couvert d’une écorce dure & noire, attaché à une longue queue, & contenant une noix noire & de la grosseur d’une olive sauvage. Il ne s’agit plus que de savoir quelle est la plante qui porte ce fruit. On dit que sa décoction nettoye & guérit les ulceres invétérés. Il faudroit aussi s’assûrer si le fruit a cette propriété.
* ARARATH, (Géog. & Hist.) haute montagne d’Asie en Arménie, sur laquelle l’arche de Noë se reposa, suivant la vulgate. Voyez Arche de Noé.
* ARARI, riviere de l’Amérique méridionale dans le Brésil : elle se jette dans la mer du nord dans la préfecture de Tamaraca.
* ARAS ou ARAXE, (Géog.) riviere d’Asie qui prend sa source aux frontieres de la Turquie Asiatique, du côté d’Assancalé, traverse l’Arménie, une partie de la Perse, & se jette dans le Kur.
ARASE, s. f. terme d’Architecture ; c’est ainsi qu’on nomme un rang de pierres plus basses ou plus hautes que celles de dessous, sur lesquelles elles sont assises successivement, pour parvenir à hauteur nécessaire.
ARASEMENT, s. m. dans l’art de bâtir, est la derniere assise d’un mur arrivé à sa hauteur.
ARASER, v. n. terme d’Architecture, c’est conduire de même hauteur & de niveau une assise de maçonnerie, soit de pierre, soit de moilon, pour arriver à une hauteur déterminée. (P)
Araser, v. neut. terme de Menuiserie, qui signifie couper à une certaine épaisseur avec une scie faite pour cet usage, le bas des planches où l’on veut mettre des emboitures, & conserver du bois suffisamment pour faire les tenons.
* ARASH, (Géog.) ville de la province d’Asgar, ou royaume de Fez, en Afrique, sur la côte