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demi o coulé : quant au lieu des déliés & des pleins, ils seront déterminés de même que dans la ronde : mais il faut les rapporter à un rhomboïde. Voyez Rhomboïde.

Dans la grosse bâtarde, il est fait des trois quarts d’un e ovale, & d’un trait droit d’abord, mais terminé par une courbe, qui forme l’a en achevant l’ovale.

La premiere partie, soit ronde, soit ovale de l’a, se forme d’un mouvement composé des doigts & du poignet ; & la seconde partie, du seul mouvement des doigts, excepté sur la fin de la courbure du trait qui applatit, soit l’o, soit l’ovale, pour en former l’a, où le poignet vient un peu au secours des doigts. V. sur ces lettres nos Planches, & sur les autres sortes d’écritures, les Préceptes de MM. Rosallet & Durel.

* A, s. petite riviere de France, qui a sa source près de Fontaines en Sologne.

A A

* AA, s. f. riviere de France, qui prend sa source dans le haut Boulonnois, sépare la Flandre de la Picardie, & se jette dans l’Océan au-dessous de Gravelines. Il y a trois rivieres de ce nom dans le Pays bas, trois en Suisse, & cinq en Westphalie.

AABAM, s. m. Quelques Alchimistes se sont servi de ce mot pour signifier le plomb. Voyez Plomb. Saturne. Accib. Alabaric. (M)

* AACH ou ACH, s. f. petite ville d’Allemagne dans le cercle de Souabe, près de la source de l’Aach. Long. 26. 57. lat. 47. 55.

* AAHUS, s. petite ville d’Allemagne dans le cercle de Westphalie, capitale de la Comté d’Aahus. Long. 24. 36. lat. 52. 10.

* AAM, s. mesure des Liquides, en usage à Amsterdam : elle contient environ soixante-trois livres, poids de marc.

* AAR, s. grande riviere qui a sa source proche de celle du Rhin, au mont de la Fourche, & qui traverse la Suisse depuis les confins du Valais jusqu’à la Souabe.

* Aar, s. riviere d’Allemagne qui a sa source dans l’Eiffel, & qui se jette dans le Rhin près de Lintz.

* AA ou AAS, s. ou Fontaine des Arquebusades. Source d’eau vive dans le Béarn, surnommée des Arquebusades, par la propriété qu’on lui attribue de soulager ceux qui ont reçu quelques coups de feu.

* AAS ou AASA, Fort de Norwege dans le Bailliage d’Aggerhus.

AB ABA

AB, s. m. onzieme mois de l’année civile des Hébreux, & le cinquieme de leur année ecclésiastique, qui commence au mois de Nisan. Le mois ab répond à la Lune de Juillet, c’est-à-dire à une partie de notre mois du même nom & au commencement d’Août. Il a trente jours. Les Juifs jeûnent le premier jour de ce mois, à cause de la mort d’Aaron, & le neuvieme, parce qu’à pareil jour le Temple de Salomon fut brûlé par les Chaldéens ; & qu’ensuite le second Temple bâti depuis la captivité, fut brûlé par les Romains. Les Juifs croyent que ce fut le même jour que les Envoyés qui avoient parcouru la Terre de Chanaan, étant revenus au camp, engagerent le peuple dans la révolte. Ils jeûnent aussi ce jour-là en mémoire de la défense que leur fit l’Empereur Adrien de demeurer dans la Judée, & de regarder même de loin Jérusalem, pour en déplorer la ruine. Le dix-huitieme jour du même mois, ils jeûnent à cause que la lampe qui étoit dans le Sanctuaire, se trouva éteinte cette nuit, du tems d’Achaz. Diction. de la Bibl. tom. 1. pag. 5.

Les Juifs qui étoient attentifs à conserver la mé-

moire de tout ce qui leur arrivoit, avoient encore un

jeûne dont parle le Prophete Zacharie, institué en mémoire & en expiation du murmure des Israélites dans le désert, lorsque Moyse eut envoyé de Cadesbarné des espions dans la Terre promise. Les Juifs disent aussi que dans ce mois les deux Temples ont été ruinés, & que leur grande Synagogue d’Alexandrie fut dispersée. L’on a remarqué que dans ce même mois ils avoient autrefois été chassés de France, d’Angleterre & d’Espagne. (G)

AB, s. m. en Langue Syriaque est le nom du dernier mois de l’Eté. Le premier jour de ce mois est nommé dans leur Calendrier Saum-Miriam, le Jeûne de Notre-Dame ; parce que les Chrétiens d’Orient jeûnoient depuis ce jour jusqu’au quinze du même mois, qu’ils nommoient Fathr-Miriam, la cessation du Jeûne de Notre-Dame. D’Herbelot. Bib. Orientale. (G)

AB, s. m. en hébreu signifie pere ; d’où les Chaldéens & les Syriens ont fait abba, les Grecs abbas, conservé par les Latins, d’où nous avons formé le nom d’Abbé. Saint Marc & Saint Paul ont employé le mot syriaque ou chaldaïque abba, pour signifier Pere, parce qu’il étoit alors commun dans les Synagogues & dans les premieres assemblées des Chrétiens. C’est pourquoi abba Pater dans le 14e chap. de Saint Marc, & dans le 8e de Saint Paul aux Romains, n’est que le même mot expliqué, comme s’ils disoient : abba, c’est-à-dire, mon pere. Car comme le remarque S. Jerôme dans son Commentaire sur le iv chap. de l’Epitre aux Galates, les Apôtres & les Evangélistes ont quelquefois employé dans leurs Ecrits des mots syriaques, qu’ils interprétoient ensuite en Grec, parce qu’ils écrivoient dans cette derniere Langue. Ainsi ils ont dit Bartimée, fils de Timée ; aser, richesses ; où fils de Timée, & richesses, ne sont que la version pure des mots qui les précedent. Le nom d’abba en Syriaque qui signifioit un pere naturel, a été pris ensuite pour signifier un personnage, à qui l’on voueroit le même respect & la même affection qu’à un pere naturel. Les Docteurs Juifs prenoient ce titre par orgueil ; ce qui fait dire à J. C. dans S. Matthieu, ch. 23. N’appellez personne sur la terre votre pere, parce que vous n’avez qu’un pere qui est dans le ciel. Les Chrétiens ont donné communément le nom d’Abbé aux Supérieurs des Monasteres. Voyez Abbé (G)

*ABA, s. ville de la Phocide, bâtie par les Abantes, peuples sortis de Thrace, nommée Aba d’Abas leur Chef, & ruinée, à ce que prétendent quelques-uns, par Xercès.

* ABACA, s. Il ne paroît pas qu’on sache bien précisément ce que c’est. On lit dans le Dictionnaire du Commerce, que c’est une sorte de chanvre ou de lin qu’on tire d’un platane des Indes ; qu’il est blanc ou gris ; qu’on le fait roüir ; qu’on le bat comme notre chanvre ; qu’on ourdit avec le blanc des toiles très-fines, & qu’on n’emploie le gris qu’en cordages & cables.

* ABACH, s. petite ville d’Allemagne dans la basse Baviere, que quelques Auteurs donnent pour le château d’Abaude. Long. 29. 40. lat. 48. 52.

ABACO, s. m. Quelques anciens Auteurs se servent de ce mot, pour dire l’Arithmétique. Les Italiens s’en servent aussi dans le même sens. Voyez Abaque & Arithmétique. (O)

* ABACOA, s. Isle de l’Amérique septentrionale, l’une des Lucayes.

* ABACOT, s. m. nom de l’ancienne parure de tête des Rois d’Angleterre ; sa partie superieure formoit une double couronne. Voyez Dyche.

* ABADA, s. m. c’est, dit-on, un animal qui se trouve sur la côte méridionale de Bengale, qui a deux cornes, l’une sur le front, l’autre sur la nuque du cou ; qui est de la grosseur d’un poulain de deux ans, & qui a la queue d’un bœuf, mais un peu