Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 11.djvu/731

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quefois cancéreux ; ils sont souvent accompagnés de la carie des cornets supérieurs ou inférieurs du nez.

La cause de l’ozene le rend plus ou moins fâcheux, ou de plus ou moins facile guérison.

Les ulceres simples doivent être traités par des remedes généraux suivant le tempérament du sujet ; puis on fait tomber les croutes du nez avec des décoctions émollientes, attirées dans les narines ou injectées. On peut toucher les croutes avec la barbe d’une plume, trempée dans un liniment d’huile d’amandes-douces & de blanc de baleine, à la suite de la petite vérole : on desséche ensuite l’ulcere avec l’huile d’œufs. S’il y avoit disposition cancéreuse, l’onguent nutritum seroit fort bon, après avoir lavé l’ulcere avec l’eau de solanum ou de jusquiam : si la cure vient de quelques vices, il faut tâcher de les attaquer primitivement par les remedes spécifiques : on a remarqué que le mercure devoit être donné avec grande circonspection dans ce cas pour ne pas exciter de désordres au mal local ; les décoctions de gayac & de sassafras seront indiquées, tant extérieurement que pour boisson dans ce cas.

On propose communément les injections pour dessécher les ulceres de l’intérieur du nez, mais il est difficile qu’elles portent sur le lieu malade ; on préfere avec raison les fumigations séches ; avec le mastic, l’encens, la myrrhe, le styrax calamite,

le benjoin & autres corps odoriférans, dont on forme des pastilles ou trochisques, avec de la térébenthine. Rondelet rapporte avoir guéri par ce moyen un ulcere, que des Médecins italiens & françois n’avoient pu guérir. Voyez Fumigation.

Celse parle de la cure de l’ozene par l’application du cautere, s’il ne cede point aux médicamens : mais comment aller porter le fer rouge dans une cavité, dans laquelle on ne voit point les endroits qui pourroient être utilement cautérisés ?

Une observation plus intéressante est celle de Drake, qui a décrit une espece d’ozene dont le siége est dans le sinus maxillaire ; entr’autres signes, il se connoît à un plus grand écoulement de pus, lorsqu’on est couché du côté opposé à la maladie. Elle exige pour sa curation, l’extraction d’une ou de plusieurs dents, au moyen dequoi on peut injecter facilement le sinus maxillaire, après avoir pénétré dans sa cavité par la perforation des alvéoles qui contenoient les dents arrachées. Nous avons parlé amplement de cette opération, en traitant des maladies des gencives, à la suite de l’article Gencive. (Y)

OZOLES, les (Géog. anc.) ozolæ, nom distinctif d’une partie des Locres. Voyez Locres.

OZZALA, (Géog. anc.) lieu d’Asie dans la Galatie, entre Ancyre & Tyane, & plus particulierement selon Antonin, entre Parnassus & Nitazi. (D. J.)