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Solive passante, solive de bois de brin qui fait la largeur d’un plancher sous poutre. Cette solive se pose sur les murs de refend, plutôt que sur les murs de face, parce que ceux-ci en diminuent la solidité, & qu’elle s’y pourrit ; & lorsqu’on est obligé d’y poser des solives de cette espece, on la fait porter sur une sabliere soutenue par des corbeaux.

Solive d’enchevêtrure, ce sont les deux plus fortes solives d’un plancher, qui servent à porter le chevêtre, & qui sont ordinairement de brin On donne aussi ce nom aux plus courtes solives qui sont assemblées dans le chevêtre. Daviler. (D. J.)

SOLIVEAU, s. m. (Charpent.) moyenne piece de bois d’environ 5 à 6 pouces de gros, plus courte qu’une solive ordinaire. (D. J.)

SOLKAMSKAIA, (Géog. mod.) petite ville de l’empire russien, dans la province de Perucie, sur la riviere d’Usolska, qui un peu au-dessous se joint au Kama. (D. J.)

SOLLES, s. f. pl. (Hydraul.) sont des pieces de bois un peu épaisses, posées de plat, qui servent aux empattemens des machines ; on les nomme racineaux quand elles sont presque quarrées. (K)

SOLLICITATION, s. f. terme relatif à tous les moyens qu’on emploie pour obtenir un avantage qu’il dépend d’un autre de nous accorder, ou de nous refuser.

Les sollicitations dans une affaire injuste, sont une injure à celui à qui elles sont adressées ; on le prend ou pour un sot, ou pour un fripon.

SOLLICITER, v. act. & n. (Gram.) c’est prendre toutes les voies nécessaires pour réussir dans une affaire, dont le succès nous importe. On sollicite sans pudeur ; on sollicite également une chose juste ou in juste ; on sollicite par soi-même & par les autres : on ne rougit d’aucune sorte de séduction ; on sollicite à commettre une mauvaise action ; on sollicite au plaisir ; on sollicite à l’évacuation.

SOLLICITEUR, s. m. (Gram. & Jurisp.) de procès, ou solliciteur simplement, est celui qui donne ses soins à la poursuite d’une cause, instance ou procès qui concerne un tiers.

On entend quelquefois par le terme de sollicitation, les instances qui sont faites auprès des juges en leurs maisons, pour obtenir d’eux ce que l’on demande. Ces sortes de démarches & d’importunités sont défendues avec raison par les ordonnances, surtout lorsque l’on emploie de mauvaises voies pour capter les suffrages des juges.

Il n’est pas cependant défendu de rendre à ses juges l’honneur qui leur est dû, de les aller saluer chez eux, & de leur demander l’audience ou l’expédition d’une affaire de rapport ; de leur donner les instructions & éclaircissemens dont ils peuvent avoir besoin.

Les solliciteurs de procès, c’est-à-dire ceux qui font profession de suivre des procès pour autrui, sont regardés d’un œil peu favorable, non pas qu’il y ait rien de prohibé dans cette gestion, mais parce que souvent ils abusent de leurs connoissances & de leurs talens pour vexer les parties ; & quelquefois pour acquérir eux-mêmes des droits litigieux. Voyez Droits litigieux.

Solliciteur des restes, on nommoit autrefois ainsi celui qui étoit chargé de poursuivre les comptables pour les debets de leurs comptes : on l’appelle présentement contrôleur des restes. Voyez Chambre des Comptes, & le mot Contrôleur général des restes. (A)

SOLLICITUDE, s. f. (Gramm.) soin pénible & continu. Les hommes vivent dans une sollicitude continuelle ; il y a des états pleins de sollicitudes ; on dit sur-tout la sollicitude pastorale.

SOLLINGEN, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne dans le cercle de Westphalie, au duché de

Berg, sur la riviere de Wiper. Long. 24. 19. latitude 51. 9.

Claudeberge, l’un des premiers sectateurs de Descartes en Allemagne, naquit à Sollingen en 1622, & mourut en 1665. Ses œuvres ont été recueillies & imprimées à Amsterdam en 1691, en deux volumes in-4°. On en faisoit un grand cas avant qu’une meilleure philosophie eût été connue. (D. J.)

SOLMISSUS, (Géog. anc.) montagne de l’Asie mineure dans l’Ionie. Strabon, l. XIV. pag. 639. la place au voisinage de la ville d’Edesse, au-dessus du bois sacré nommé Ortygia. Il ajoute que pendant les couches de Latone, les Curetes se tinrent sur cette montagne, & que par le bruit de leurs armes ils épouvanterent Junon, qui par jalousie cherchoit à nuire à Latone. (D. J.)

SOLMS, comté de, (Géog. mod.) comté d’Allemagne dans la Wétéravie. Il confine avec le haut landgraviat de Hesse, la principauté de Dillenbourg, & la seigneurie de Beilstein. La maison de Solms, qui possede ce comté & plusieurs autres seigneuries, est une branche de la maison de Nassau. (D. J.)

SOLO, s. m. (Musique.) ce mot italien s’est francisé dans la Musique, & s’applique à une piece ou à un morceau de Musique qui se chante à voix seule, ou qui se joue sur un seul instrument, avec un seul accompagnement de basse ou de clavecin. Rien n’est si beau qu’un solo de Tartini ; mais pour l’entendre, il faut d’autres oreilles que celles de Midas. (S)

SOLOCHO, iles les, (Géog. mod.) îles sur la côte de Barbarie, au nombre de trois, appellées anciennement Goea, Pontia & Mysinos. Elles sont dans le golfe de Sidra, & environnées de fameux écueils que les anciens nommoient la grande Syrte, & qu’on appelle aujourd’hui les Seches de Barbarie. (D. J.)

SOLOGNE, (Géog. mod.) en latin Secalonia ou Segalonia ; pays de France compris dans le gouvernement de l’Orléanois, qui est au midi de la Loire. On lui donne communément 25 lieues de longueur, sur 12 de largeur. La Sologne est arrosée de plusieurs petites rivieres, du Loiret, du Cousson, du Beuvron & de la Sauldre. C’est un pays diversifié par des bois, des rivieres, des prairies, & des terres labourables qui produisent de fort bon seigle ; il s’y trouve aussi beaucoup de gibier, & le vin qu’on en retire, donne de la bonne eau-de-vie ; l’air qu’on y respire n’est pas trop sain, & les eaux qu’on y boit sont pesantes ; en échange les laines de ce pays sont estimées, & se manufacturent en draps & en serges. Romorentin est la capitale de la Sologne. Voyez Romorentin.

SOLOKAMSKO, (Géog. mod.) ville de l’empire russien, sur la riviere d’Usolsko. Elle a été bâtie par les Russes, & elle est renommée par ses chevaux & par ses salines. Ses habitans sont en partie russes & en partie tartares. (D. J.)

SOLON, (Géog. anc.) ville des Allobroges, dont parle Tite-Live. Elle est nommée Solonium par Dion Cassius. (D. J.)

SOLONATES, (Géog. anc.) peuples d’Italie ; Pline, l. III. ch. xv. les met dans la huitieme région, & le p. Hardouin croit que leur ville est aujourd’hui Citta del Sole. On trouve dans Gruter une inscription ancienne, avec ces mots : Curatori Solonatium. (D. J.)

SOLONIUS AGER, (Géog. anc.) champ ou campagne d’Italie, dans le Latium. Tite-Live, liv. VIII. ch. xij. dit que les Antiates y avoient fait des incursions ; ce qui donna occasion aux Romains de prendre les armes contr’eux. Il est aussi parlé de ce champ dans Cicéron. Divinat. liv. I. & II. & ad Attit. l. II. épit. iij. & dans Plutarque, in Mario.

Ce champ Solonius, dit Cluvier, étoit entre les sources du Numicius & du Juturna, & entre les villes Sabellum & Patrica, où sont aujourd’hui les lieux