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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 15.djvu/709

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on les retire doucement & facilement : comme la cicatrice est nouvelle, il est bon de tenir quelques jours la partie en repos, & même d’appliquer quelques languettes d’emplâtres agglutinatifs pour la soutenir. Les plaies faites par les aiguilles, se guérissent aisément, il suffit d’y couler un peu d’eau vulnéraire ou d’eau-de-vie. (Y)

SUVAROCAPO, (Géog. mod.) cap d’Italie, dans le royaume de Naples, sur la côte de la Calabre ultérieure. Magin veut que ce soit l’ancien Brettium Promontorium. (D. J.)

SUVEREAU, voyez Saurel.

SUWA, (Culte & Mythologie.) divinité très-révérée des Japonois, & qui préside à la chasse. On célebre plusieurs fêtes en son honneur. Voyez Sintos.

SUWO, (Géog. mod.) une des huit provinces de la contrée montagneuse méridionale de l’empire du Japon. Elle est divisée en six districts, & a trois journées d’étendue de l’est à l’ouest. Son pays abonde principalement en plantes & en pâturages. Les côtes de la mer lui fournissent du poisson, des écrevisses, des coquillages, & des choses semblables, en aussi grande quantité que partout ailleurs. (D. J.)

SUZAN porte de, (Hist. des Juifs.) c’est ainsi que fut appellée la porte orientale du temple de Jérusalem. Elle reçut ce nom, parce que l’édit en vertu duquel le temple fut achevé, avoit été donné par Darius, 515 ans avant Jesus-Christ, dans son palais de Suzan ou Suze, ainsi que disent les Grecs. Cette ville de Suze fut en conséquence représentée en sculpture au-dessus de la porte dont nous parlons, & l’ouvrage a subsisté jusqu’à la destruction du temple par les Romains. Voyez Ligfoot de templo, cap. iij.

SUZANNE sainte, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Maine, à dix lieues du Mans, au bord de la petite riviere d’Hervé ; c’étoit autrefois une place forte. Long. 17. 14. latit. 48. 9. (D. J.)

Suzanne, (Critiq. sacrée.) l’histoire intéressante de Suzanne se trouve dans le xiij. chap. de Daniel ; c’est dommage qu’il y ait lieu de douter de son authenticité ; mais l’amour de la vérité doit l’emporter sur tout.

On sait qu’une partie du livre de Daniel, savoir depuis le 4 v. du ij. chap. jusqu’à la fin du chap. vij. a été écrit originairement en langue chaldaïque. Comme le prophete y parle des affaires de Babylone, il les écrivit en chaldéen, ou langue babylonienne ; tout le reste est en hébreu. La version greque de ce livre dont les églises greques se servoient, étoit celle de Théodotion. C’est seulement dans cette version greque & dans la vulgate, que se trouve l’histoire de Suzanne, chap. i. j. & celle de l’idole Bel & du dragon, ch. xiv.

Ces deux histoires n’ont jamais été reçues dans le canon des saintes Ecritures par l’église judaïque, comme l’observe S. Jérôme. Elles ne sont point écrites ni en hébreu, ni en chaldaïque ; les hébraïsmes qu’on y remarque, prouvent tout au plus qu’elles ont été écrites en grec par un juif qui transportoit les manieres de parler de sa propre langue, dans celle dans laquelle il écrivoit, comme il arrive d’ordinaire dans ces occasions.

Une preuve démonstrative qu’elles ont été écrites originairement en grec par quelque juif helléniste, sans avoir été tirées d’une source plus éloignée, c’est que dans l’histoire de Suzanne, Daniel dans ses réponses aux vieillards fait allusion aux noms grecs des arbres sous lesquels ces calomniateurs de la chaste Suzanne disoient qu’elle avoit commis adultere : allusions qui ne peuvent avoir lieu dans les autres langues.

En effet, quand Daniel interroge séparément les deux anciens, l’un d’eux ayant dit qu’il avoit vu Suzanne commettre l’adultere ὑπὸ σχῖνον, c’est-à-dire sous un lentisque, Daniel lui répond par allusion à

σχῖνον, l’ange de Dieu a reçu ordre, σχίσαι σε μέσον, c’est-à-dire, de te couper par le milieu ; & l’autre ayant répondu qu’il l’avoit vue ὑπὸ πρῖνον, c’est-à-dire sous un chêne verd, Daniel faisant allusion au mot πρῖνον, lui répond : l’ange du seigneur est prêt avec l’épée, πρίσαι σε μέσον, c’est-à-dire, de te couper en deux.

Après ces réflexions, il est difficile de comprendre pourquoi l’église romaine a cru devoir attribuer à cette histoire de Suzanne la même autorité qu’au reste du livre de Daniel ; car le concile des Trente le range également parmi les livres canoniques ; mais les anciens n’ont rien fait de semblable. Africanus, Eusebe & Apollinaire rejettent ces pieces non seulement comme non canoniques, mais encore comme fabuleuses. S. Jérôme n’appelle pas autrement l’histoire de Bel & du dragon ; enfin ceux qui se sont contentés de les admettre comme des instructions pour les mœurs, les ont rejettées comme parties des écritures canoniques ; en quoi ils ont été suivis par les églises protestantes qui les placent dans leurs bibles parmi les livres apocryphes, sans les reconnoitre pour canoniques. (D. J.)

SUZERAIN, voyez Suserain.

SW

SWALE la, (Géog. mod.) riviere d’Angleterre, dans la partie septentrionale de ce royaume. Elle naît de hautes montagnes des provinces de Westmorland, & se jette dans l’Youre. Cette riviere est célebre dans l’histoire ecclésiastique d’Angleterre, parce que S. Paulin, premier archevêque d’Yorck, y baptisa un prodigieux nombre d’anglois convertis au christianisme. (D. J.)

SWANSEY ou SWINSEY, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans le comté de Glamorgan, sur le chemin de Caërmarthen à Londres, à sept milles de Llogher, à l’embouchure de la riviere de Taw. Ce bourg a été nommé Swansey à cause des porcs marins qu’on voit quelquefois dans son voisinage. Son havre est fort bon & fort fréquenté. (D. J.)

SWARTA la, (Géog. mod.) riviere d’Allemagne, en Bohème, au cercle de Chrudim, où elle prend sa source ; elle entre dans la Moravie, mouille Brinn, & au-dessous de cette ville, elle se perd dans la Teya.

SWARTSTEN ou SWARTSKIŒI, s. m. (Hist. nat. Minéral.) ce mot qui est suédois, signifie pierre noire. C’est la même pierre que l’on trouvera décrite sous le nom de Trapp. Elle se change en verre sans addition, & est très-propre à faire des bouteilles solides, & sur lesquelles les acides n’agissent point. Voyez Trapp.

SWÉRIN, (Géog. mod.) ville d’Allemagne, capitale de la principauté de même nom, au cercle de la haute Saxe, sur le lac de Swerin, à 18 lieues au sud-est de Lubeck. Cette ville dans le onzieme siecle étoit un évêché qui fut converti en principauté séculiere par le traité d’Osnabruck, & cédée au duc de Mekelbourg en compensation de la ville de Wismar, qui devoit demeurer aux Suédois. Long. 28. 50. lat. 53. 42. (D. J.)

SWERSHAUSEN, (Géog. mod.) bourgade d’Allemagne, dans le duché de Lunebourg, aux confins de l’évêché d’Hildesheim, entre les rivieres d’Awe & de Fuse. Ce lieu est remarquable par la sanglante bataille qui s’y donna le 7 Juillet 1553, entre Albert, margrave de Brandebourg, qui y fut défait, & Maurice, électeur de Saxe, qui acheta la victoire de plusieurs blessures dont il mourut peu de jours après.

SWIATZK, (Géog. mod.) & par Oléarius Suiatzki, ville de l’empire russien, au royaume de Cazan, sur une agréable colline, à la droite du Volga, vis-à-vis de Casan, avec un château bâti en pierre ; car tous