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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/585

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WALDSE, (Géog. mod.) bourg d’Allemagne, dans la Suabe méridionale, au comté de Waldbourg, avec un château, & une abbaye fondée par l’empereur Fréderic II. (D. J.)

WALDSHUT ou WALDHUSS, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans le cercle de Suabe, une des quatre villes forestieres, à l’embouchure du Schult dans le Rhin, à deux milles de Lauffenbourg & à dix au nord-ouest de Zurich. Son nom Waldhust signifie défense des bois, & lui a été donné parce qu’elle couvre une partie de la forêt-noire. Ce n’étoit dans son origine qu’une maison de chasse des empereurs ; le comte Albert de Habsbourg en fit une ville en 1249, & lui donna des privileges. Long. 25. 56. latit. 47. 44. (D. J.)

WALGENSEE, (Géog. mod.) lac d’Allemagne, dans la partie méridionale du duché de Baviere, entre la Loysa & l’Iser. Il y a un bourg sur le bord occidental de ce lac. (D. J.)

WALIS, (Géog. mod.) île de l’Océan, l’une des Orcades, au nord de l’Ecosse. Sa longueur est d’environ cinq milles, & sa largeur de trois à quatre. (D. J.)

WALLEBOURG ou WALLENBOURG, (Géog. mod.) petite ville de Suisse, dans le canton de Bâle, au pié du mont Jura, avec un château bâti sur un rocher. Cette place située à la gorge des montagnes, dans un vallon étroit, fait un passage important, parce que c’est la grande route de Geneve, de Berne & de Soleure à Bâle. Longit. 25. 23. latit. 47. 36.

WALLINGFORD, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans Berckshire, sur le bord de la Tamise. Ce bourg a été anciennement une grande & belle ville connue sous le nom de Gallena. Du tems des Romains, elle étoit la capitale des Attrébatiens. De même sous l’empire des Saxons, & long-tems après sous les rois normands, elle fut très-considérable. On y comptoit douze paroisses, & ses murailles avoient environ mille pas de tour. Un grand & magnifique château situé sur la Tamise, lui servoit de défense. Le tems joint à la peste qui désola Wallingford en 1348, a tout ruiné ; cette ville est devenue un bourg, qui n’a que droit de marché & droit de députation au parlement.

Richard de Wallingford, ainsi nommé du lieu de sa naissance, abbé de S. Benoît, florissoit sur la fin du xiij. siecle. Il étoit fils d’un maréchal ; il embrassa l’état religieux, & se rendit très-habile dans l’arithmétique & l’astronomie. Il inventa la construction d’un horloge, dont tout le monde admiroit l’artifice, & laissa des écrits latins sur l’arithmétique & l’astrologie. Il mourut de la lepre à Saint Alban, dans son monastere, vers l’an 1326, au commencement du regne d’Edouard III. (D. J.)

WALLONS, les, (Géog. mod.) on donne le nom de Wallons à tous les peuples des Pays-bas, dont le langage ordinaire est un vieux françois mêlangé, comme dans l’Artois, dans le Hainaut, dans le Luxembourg, dans une partie de la Flandre & du Brabant. Les Wallons sont appellés Walen par les habitans des Pays-bas qui ont conservé l’ancienne langue germanique. (D. J.)

WALLSHALL ou WARSHALL, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans la province de Stafford, sur la Tame. (D. J.)

WALNEY, (Géog. mod.) petite île d’Angleterre, sur la côte de la province de Lancastre. On peut conjecturer que ce nom Walney vient de deux mots saxons Wallen-ey, l’île des Gaulois, parce que les anciens bretons, à qui les Saxons donnoient le nom de Walen, gaulois, se maintinrent vaillamment dans cette île & le pays voisin, environ 230 ans contre ces fiers étrangers, qui étoient venus pour les en déposséder. L’entrée de l’île de Walney est défendue à

l’orient par un fort construit sur un écueil au milieu de l’eau, & qu’on nomme Pil of-Fouldrey. (D. J.)

WALON, s. m. (Hist. mod.) espece d’ancien langage gaulois que parloient les Wallons ou les habitans d’une partie considérable des Pays-bas françois & autrichiens, savoir ceux des provinces d’Artois, de Hainaut, de Namur, de Luxembourg & d’une partie de la Flandre & du Brabant.

On croit que le walon a été le langage des anciens gaulois & celtes. Voyez Langue, &c.

Les Romains ayant subjugué plusieurs provinces de la Gaule, ils y établirent des prêteurs, des proconsuls & d’autres officiers politiques, lesquels y administroient la justice en langue latine : ce qui donna occasion aux naturels du pays de s’appliquer à la langue de leurs vainqueurs, & de mêler ainsi avec leur propre langue un grand nombre de mots & de phrases latines ; de sorte que de ce mélange de gaulois & de latin, il se forma un langage nouveau que l’on appella roman, par opposition au vieux gaulois qu’on parloit dans sa pureté primitive, & qu’on appelloit walon. Cette distinction s’est transmise jusqu’à nous ; car les habitans de certaines provinces des Pays-Bas disent qu’en France on parle roman, & que pour eux ils parlent walon, lequel approche davantage de la naiveté des anciens gaulois. Voyez Roman & François.

WALPO ou WALPON, Comté de, (Géog. mod.) comté de l’Esclavonie hongroise, entre la Drave au nord, & le Save au midi, le duché de Sirmium à l’orient, & le comté de Posséga à l’occident. Son chef-lieu est Walpo ou Walpon. (D. J.)

Walpo ou Walpon ou Wolcowar, (Géog. mod.) petite ville de l’Esclavonie hongroise, au-delà de la Drave, sur une riviere que M. de Lisle appelle Karasitza. (D. J.)

WALSÉE, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la basse Autriche, sur la droite du Danube. Quelques géographes croyent que c’est l’ancienne Falciana. (D. J.)

WALSINGHAM, (Géog. mod.) bourg à marché d’Angleterre, dans la province de Norfolck, du côté du nord. Ce bourg étoit célebre par son pélerinage, du tems du papisme ; il l’est aujourd’hui par la qualité de son terroir qui rapporte d’excellens safrans.

WALTENBURG, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, en Suabe, dans le Neckraw, sur l’Aich.

WALTENSBOURG, (Géog. mod.) communauté du pays des Grisons, dans la ligue haute ou grise, où elle a le second rang. Sa jurisdiction ne renferme que cinq ou six villages, dont l’abbé de Disentis est seigneur.

WALTHERIA, s. f. (Hist. nat. Botan.) genre de plante ainsi nommée par Linnæus. Le calice de la fleur consiste en une seule feuille taillée en forme de calice, légérement découpée en cinq segmens, & subsistant après que la fleur est tombée. La fleur est composée de cinq pétales, qui sont faits en cœur vers le sommet, & qui restent déployés ; les étamines sont cinq filets qui croissent ensemble en forme de cylindre ; les bossettes des étamines sont simples & libres ; le germe du pistil est ovale ; le stile est simple, & en quelque maniere, plus long que les étamines ; le stigma est fendu en deux ; le fruit est une capsule qui devient ovale vers le sommet ; cette capsule est à deux battans, & ne contient qu’une seule loge, la graine est unique, large & obtuse. Linnæi gen. plant. pag. 327. (D. J.)

WALT-KAPPEL, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans le Landgraviat de Hesse, environ à huit lieues au sud de Cassel, sur le bord d’une petite riviere qui se jette dans le Wéser. Long. 27. 15. lat. 51. 14. (D. J.)