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Le même usage eut lieu pour les vases consacrés dans les églises.

Dans la suite, la marque ☧ vint à être employée dans les manuscrits, simplement pour notes critiques, servant à coter des endroits remarquables ; & alors cette marque fut mise pour les deux lettres initiales du mot grec ΧΡΗΣΙΜΟΝ, utile ; c’est ce que nous apprenons d’lsidore Orig. l. I. c. xx. Voyez les Philos. Trans. n°. 474. §. 1. (Le chevalier .)

X x x, (Ecriture.) du côté de leur figure, les deux premieres sont composées dans leurs premieres parties de la 1, 8, 7, 6, 5, parties d’O, & un plain boutonné en forme de point. Dans leurs secondes, c’est un C entier.

A l’égard de la troisieme x, la premiere partie est un e renversé, la seconde est un e pur ; celles-ci se forment en un seul tems, du mouvement mixte des doigts & du poignet ; celles-là en deux tems, du même mouvement. Voyez le vol. des Pl. de l’Ecriture, & leur explic.

x, (Econom. rustiq.) l’x du moulin est une piece de fer, en forme d’x, qui a un trou quarré au milieu pour recevoir la tête du petit fer. Sur cette piece est posée la meule de dessus, & l’x est entaillée de toute son épaisseur dans la meule de dessus. Voyez nos Pl. de moulin, (Econom. rustiq.)

X A

XABEA, EXABIA, (Géog. mod.) dans le Portulan de Michelot ; petite ville d’Espagne, au royaume de Valence, avec une rade, dont le cap S. Martin fait l’entrée. (D. J.)

XACA, s. m. (Hist. mod.) nom d’un dieu japonois. Voyez les articles philosophie des Indiens, & des Japonois.

XAGUA, s. m. (Hist. nat. Bot. exot.) le xagua d’Oviedo paroît être le genipanier, dont on a donné les caracteres au mot Genipa.

C’est un grand arbre commun dans toutes les îles de l’Amérique. Il est haut comme un chêne, épais, droit, solide, couvert d’une écorce cendrée & ridée. Ses branches s’étendent d’espace en espace en maniere de bras, de même que celles des sapins de l’Europe. Ses feuilles sont disposées par touffes ondées, longues d’un pié, larges de 4 pouces, & finissant en pointe.

Il s’éleve du milieu de ces feuilles de gros bouquets de fleurs d’une seule piece, en cloche, larges, découpées profondément en cinq pointes ; de couleur blanche en s’épanouissant, & enfin d’un jaune-foncé. Du centre de cette fleur sortent cinq étamines & un pistil, qui a son origine dans le fond du calice.

Quand la fleur est tombée, ce calice devient un fruit gros comme le poing, de figure ovale, également pointue par les deux bouts. Ce fruit est charnu, couvert d’une écorce épaisse, grise-verdâtre, & comme saupoudrée de poussiere ; la chair du fauit est tendre, blanche, séparée en deux loges qui sont remplies de semences demi-rondes, applaties, semblables à nos gesses communes. Le suc de ce fruit teint en noir ; mais d’une noirceur qui se dissipe d’elle-même, au bout de quelques jours.

Le janipaba de Pison, n’est qu’une espece de xagua ou de genipanier. Voyez Janipaba. (D. J.)

Xagua, (Géog. mod.) port de l’Amérique, dans l’île de Cuba, sur sa côte méridionale, entre l’île de Pinos & la ville de Spiritu-Sancto, environ à 15 lieues du port de la Trinité. C’est un des plus beaux ports de l’Amérique ; il a 6 lieues de circuit, & une petite île dans le milieu, où l’on trouve de l’eau douce. (D. J.)

XAHUALI, s. m. (Hist. nat. Botan.) bel arbre de la nouvelle-Espagne, dont les feuilles ressemblent à

celles du frêne. Son bois est fort pesant & compacte ; sa couleur est jaune & mouchetée : il porte un fruit semblable au poivre. Les Indiens en tirent une liqueur qui les fortifie, & dont ils se servent pour se noircir les jambes & le corps. Cette couleur ne s’en va point à l’eau, mais elle disparoît d’elle-même en une quinzaine de jours.

XAINTES, (Géog. mod.) ville de France, capitale de la Saintonge. Voyez Saintes.

XALAPPA, (Géog. mod.) ville de l’Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, province de Tlascala, dans les terres, à 16 lieues de la Vera-Cruz. Ses habitans sont un mélange d’indiens & d’espagnols. (D. J.)

XALCOCOTL, s. m. (Hist. nat. Botan.) c’est le nom que les Mexiquains donnent à un arbre qui paroît être le même que le goyavier, appellé par les Espagnols guyabo. Il y en a de deux especes au Mexique. La premiere a les feuilles de l’oranger, mais elles sont plus petites & velues ; ses fleurs sont blanches ; son fruit est rond, & rempli de petits grains comme les figues. Ses feuilles sont astringentes & acerbes ; elles guérissent, dit-on, la galle. L’écorce est aussi très-efficace ; on lui attribue la vertu de guérir les enflures des jambes, les plaies fistuleuses, & même la surdité. Son fruit sent la punaise, ce qui n’empêche pas que son goût ne soit excellent. La seconde espece differe de la premiere, en ce que son fruit est plus gros & n’a point une odeur si forte.

XALISCO, les iles de, (Géog. mod.) îles de la mer du Sud, sur la côte de la nouvelle Espagne, à l’occident de Guadalajara, & tout auprès du cap Corriente, au midi de l’embouchure de la mer Vermeille. Elles sont au nombre de quatre. (D. J.)

XALON, le, (Géog. mod.) riviere d’Espagne. Elle a sa source dans la vieille-Castille, auprès de Médina-Céli, & se perd dans l’Ebre, au-dessus de Saragosse. C’est le Salo des anciens. (D. J.)

XALXOCOTL, s. m. (Hist. nat. Botan.) Voyez Xalcocotl.

XAMABUGIS, s. m. (Hist. mod. superstition.) ce sont des especes de bonzes ou de moines japonois, qui suivent le budsdoïsme, ou la religion de Siaka. Ils servent de guides aux dévots pélerins qui vont visiter les temples de leurs fausses divinités. Ils leur font faire le voyage piés nuds ; les obligent d’observer une abstinence très-sévere, & ils abandonnent sans pitié les infortunés qui sont hors d’état de suivre la caravane, & qui périssent faute de secours dans les deserts que l’on est forcé de traverser. Ensuite ces moines barbares remettent leurs pélerins sous la conduite des genguis, bonzes encore plus inhumains, qui les traitent avec une dureté que le fanatisme le plus outré auroit peine à justifier. Voyez Siaka.

XAMDELLILHA, terme de relation, priere d’action de graces que font les pauvres arabes après leur repas. Les grands seigneurs arabes invitent souvent des gens du petit peuple, & même des pauvres, à manger avec eux ; ces sortes de conviés se levent toujours d’abord qu’ils ont fini de manger, & pour lors ils ne manquent jamais de dire à haute voix xamdellilha, mot qui signifie Dieu soit loué. Ce discours est très-noble, & ne s’adresse point au maître de la maison ; mais à Dieu seul qui est l’auteur de tous les biens. (D. J.)

XAMI, s. m. (Méd. arabe.) les Arabes désignent par ce mot le caroubier, mais ce n’est pas notre caroubier de Naples ou d’Espagne ; c’est un arbre bien différent, qui est peut-être l’acacia, lequel porte des siliques, & donne un fruit qui est astringent, qualité que les Arabes attribuent à la plante qu’ils appellent xami. (D. J.)

XAMO, le desert de, (Géog. mod.) vaste desert de la Tartarie, vers les frontieres de la Chine. La nou-