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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/824

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fig. 84 & 85, Pl. XVIII. à double forure & broche, fig. 86 & 87 ; à tiers-point, fig. 88 & 89 ; à étoile, fig. 90 & 91 ; à treffle, fig. 92 & 93 ; à cœur, fig. 94 & 95 ; à fleur de lis pleine, fig. 96 & 97 ; creuses, fig. 98 & 99 ; & autres formes que l’on juge à propos : les fig. 100, 101, & 102, étant autant de mandrins qui servent à mandriner leur canon, de même que de semblables plus petits servent à mandriner les tiges des clés.

La premiere espece de serrure de coffre, a une seule fermeture, fig. 103, Pl. XIX. est composée de palâtre AA, percée d’un trou oblong d pour le passage de l’aubron de cloison BB, & les étochiots, CC, &c. d’un pêne dormant simple F, mais fait différemment que ceux des serrures précédentes, de sa gache e e, &c. picolets I, ressorts O, boutroles f, & broche U.

La deuxieme a deux fermetures, fig. 104, est composée comme la précédente, de palâtre AA, percée de trous oblongs dd, cloisons BB, & ses é tochiots CC, d’un pêne dormant simple F, & sa gache e, ses picolets I, ressorts O, & d’un pêne demi-tour à bascule g, sa gache e, & ressorts L, rouet T, & broche U.

La troisieme a trois fermetures, fig. 105, ressemble aux précédentes, à l’exception que le pêne dormant FF est double, & que le demi-tour à bascule g se trouve placé au milieu.

La quatrieme, fig. 106, à quatre fermetures est aussi composée de la même maniere que les précédentes, à l’exception que le pêne dormant FF est double, & qu’il y a un demi-tour à bascule g de chaque côté.

Celles que l’on fait à plus de fermetures, ne différent de cette derniere que parce que le pêne dormant est triple, quadruple, quintuple, sextuple, &c.

La fig. 107, représente une aubroniere simple, à une ou deux aubrons ou fermetures AA, selon la quantité des fermetures de la serrure où elle doit servir entrant dans les trous d d, &c. des serrures, fig. 103, 104, &c. & montée sur une platine B, percée de trous pour l’arrêter sur le couvercle des coffres.

La fig. 108, représente une aubroniere à té, composée de ses aubrons A A, &c. en plus ou moins grande quantité, selon le nombre des fermetures de la serrure où elle doit appartenir, & de sa platine à té B percée de trous.

La fig. 109, représente le pêne dormant double de la serrure, fig. 106, composé de ses têtes AA, de son corps BB, talonné de chaque côté, & de ses barbes CC.

Les fig. 110 & 111, représentent les deux demi-tours à bascule ; de la serrure, fig. 106, composés de leur tête A, & de leur queue B.

La fig. 112, représente le demi-tour à bascule de la serrure, fig. 105, composé de sa tête A, & de sa queue B.

La fig. 113, Pl. XX. représente un coffre fort armé de fer en-dehors & en-dedans, garni d’une ferrure à douze fermetures ou pênes HH, &c. tous demi-tours garnis chacun de leurs picolets KK, &c. & de leur ressort à boudin N N, &c. mûs par autant d’équerres ou bascules h, poussées par un grand pêne i, composé de différens talons, garni aussi de ses picolets KK, mu à son tour par la clé dans la boëte k, & pour plus de sûreté on arrête sur le couvercle deux gaches à pattes l, qui s’emboitent dans deux autres coudées m, arrêtées en-dedans du coffre.

La fig. 114, représente un des pênes composé de sa tête chanfrinée A, & de sa queue à talon B, garnis de son ressort à boudin C.

Les fig. 115 & 116, représentent les picolets à patte du pêne précédent.

La fig. 117, représente le grand pêne de la même serrure, composé de ses talons A A, &c. & de sa barbe B.

La fig. 118, en représente une des équerres.

La fig. 119, une bascule.

Les fig. 120 & 121, les gaches à pattes.

La fig. 122, en représente la clé garnie de pleines croix simples & atées, & la fig. 123, la boîte avec ses garnitures.

De quelqu’autres especes de serrures. Il est encore des serrures de différentes formes, selon les places qu’elles doivent occuper, telles que des serrures ovales, à bosses, & autres, appellées ainsi à cause de leur forme.

Les serrures ovales, fig. 124, Pl. XXI. noires, poussées, ou polies, s’emploient pour fermer les fleaux des portes cocheres, par le secours d’un moraillon n, & sont composées à-peu-près comme les autres, de palâtre A, cloison B, broches U, pêne, ressorts, &c. les autres, fig. 125, appellées à bosses, parce que leur palâtre est en effet en forme de bosse, sont seulement noires, & sont employées aux portes de caves, de souterrains, &c. & sont composées seulement de palâtre A, sans cloison, de pêne, picolet, ressorts, & autres pieces dont les autres serrures sont composées ; de verrouil oo, son moraillon n, & les lacets à pointes molles p.

Des cadenats. Les cadenats à l’usage des portes de cave, coffres, valises ou porte-manteaux, sont noirs ou poussés seulement, & presque jamais polis : on les fait quarrés, ronds, ovales, triangulaires, en boules, en écussons, en cœurs, en cilindres, ou autres formes : on les divise en trois sortes, les uns à serrure, les autres à ressort, & les derniers à secret : les premiers sont ainsi appellés, parce qu’ils sont composés intérieurement de pêne, picolet, ressorts, & autres pieces des serrures ; les autres sont appellés à ressort, parce que n’ayant rien de ce qui compose les serrures, ils se ferment par le secours de ressorts ; les derniers sont appellés à secret, parce qu’étant fermé par un secret, il n’y a que celui qui le connoît qui puisse les ouvrir.

Les cadenats à serrure, fig. 126. dont la clé est semblable à celle des serrures ordinaires, sont composés de palâtre A, cloison BB, & ses étochiots CC, pêne dormant D, picolets E, ressort F, broche G, rouet & boutrolle H, & gache I.

Les cadenats en cœur, fig. 127. aussi à serrure, sont composés intérieurement des mêmes pieces que le précédent, & extérieurement de palâtre A, & cloison BB, en forme de cœur, gache I, cache-entrée L, à secret ou sans secret.

Les cadenats en triangle, fig. 128. aussi à serrure, sont différens des précédens autant par leur composition, que par leur forme ; ils sont composés de palâtre A, cloison BB, pêne dormant D, ressort F, broche G & gache à charniere K.

La fig. 129. en représente la clé, composée de son anneau A, de sa tige B & de son panneton C.

Les cadenats en boules, fig. 130 & 131. quarrés, fig. 132. en écusson, fig. 133. aussi à serrure, sont composés intérieurement des mêmes pieces que le précédent, & extérieurement de palastre A, cloison B, cache-entrée L, à secret & sans secret, & gache à charniere K.

Les cadenats à cylindre, fig. 134. sont en effet en forme de cylindre creux M, contenant une vis, dont la tête quarrée entre dans la tige de la clé, fig. 135. qui la faisant tourner la dévisse, & par ce moyen décroche la gache à charniere K, que l’on referme de la même maniere. Ces sortes de cadenats sont fort incommodes à cause de la longueur du tems qu’il faut pour les ouvrir ; aussi ne sont-ils pas d’un grand usage.