Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 2.djvu/690

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ridionale, au nord du Brésil & de la riviere des Amazones. Ce peuple passe pour le plus doux & le plus humain de tous ceux des Indes occidentales. Il fait une guerre continuelle aux Caribes qui ne sont point tout-à-fait si honnêtes gens que les Caripous.

CARISEO, (Géog.) île d’Afrique, près du cap Saint-Jean, près la côte de Guinée, au royaume de Benin.

CARISTO, (Géog.) petite ville de Grece dans l’île de Negrepont. Long. 42. 50. lat. 38. 6.

CARLADEZ, (le) Géog. petit pays de France dans la haute Auvergne, sur les confins du Rouergue, dont la capitale est Carlat.

CARLAT, (Géog.) petite ville de France dans la province d’Auvergne au Carladez.

Carlat, (Géog.) petite ville de France dans le haut Languedoc, sur la riviere de Bezegue. Il y a encore une ville de ce nom en France au comté de Foix : c’est la patrie de Bayle.

CARLEBY, (Géog.) petite ville de Suede dans la Cajanie en Finlande, à l’orient du golfe de Bothnie.

CARLENTINI, (Géog.) petite ville de Sicile dans la vallée de Noto.

CARLETON, (Géog.) petite ville d’Angleterre dans la province d’Yorck.

CARLETTE ou CARRELETTE, s. f. (Commerce & fabrication d’ardoise.) c’est ainsi qu’on appelle une sorte d’ardoise qui se fabrique dans l’Anjou. Voyez Ardoise.

CARLILE, (Géog.) ville d’Angleterre assez forte, capitale du duché de Cumberland, sur l’Eden. Long. 14. 17. lat. 55.

CARLIN ou CARLINO, (Commerce.) monnoie du royaume de Naples, & qui a aussi cours en Sicile. Le carlin fait dix grains, ou environ huit sous de notre argent.

CARLINE, carlina, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs ordinairement radiées. Le disque de ces fleurs est un amas de fleurons portés chacun sur un embryon. La couronne des mêmes fleurs est formée par plusieurs feuilles plates, qui ne portent sur aucun embryon. Toutes ces pieces sont soûtenues par un grand calice épineux. Les embryons deviennent dans la suite des semences garnies d’aigrettes, & séparées les unes des autres par de petites feuilles pliées en gouttiere. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

La carline, chameleon albus, carlina offic. est d’usage. On se sert de la racine de cette plante en Medecine : elle est estimée sudorifique, alexipharmaque, bonne contre toutes les maladies pestilentielles, & même contre la peste ; elle est aussi diurétique, & salutaire dans l’hydropisie ; elle excite les regles, & on peut l’employer dans les maladies hypochondriaques.

Son odeur cause des maux de tête, des vertiges, des nausées. (N)

CARLINGFORD, (Géog.) petite ville maritime d’Irlande, au comté de Louth. Long. 11. 20. lat. 54. 6.

CARLINGUE, CALINGUE, ESCARLINGUE, ECARLINGUE, CONTRE-QUILLE, s. f. (Marine.) on appelle ainsi la plus longue & la plus grosse piece de bois qui soit employée dans le fond de cale d’un vaisseau. Comme une seule piece ne suffit pas, n’y en ayant point d’assez longue, on en met plusieurs bout à bout. La carlingue se pose sur toutes les varangues ; elle sert à les lier avec la quille, ce qui fait que quelques-uns l’appellent contrequille ; le pié du grand mât pose dessus. Voyez, Planche VI. n°. 37. la forme d’une des pieces de bois qui composent la carlingue.

Voyez, Planche IV. figure 1. n°. 22. la position de la carlingue, & n°. 5. la partie qu’on nomme contrequille. Voyez encore, Planche V. fig. 1. n°. 22. la carlingue dans sa coupe transversale.

La carlingue doit avoir l’épaisseur des deux tiers de celle de l’étrave ; elle doit être plus large que la quille, à cause que la carlingue du pié du mât pose dessus, & que le serrage y entre. Elle est jointe à la quille par des chevilles de fer, & sert à l’affermissement de tout le vaisseau ; on la peut nommer une quille interne ; elle a fort souvent un écart à l’avant.

Les mesures que l’on donne à la carlingue pour sa largeur & épaisseur, se reglent suivant la grandeur du bâtiment ; par exemple, la carlingue d’un vaisseau de 134 piés de long, aura 9 à 10 pouces d’épaisseur, deux piés 4 à 5 pouces de largeur, & environ 3 pouces d’épais aux bouts de l’écart.

La carlingue va en diminuant vers les bouts tant à l’égard de la largeur que de l’épaisseur. On met à chaque varangue, ou du moins de deux en deux varangues, une cheville de fer à tête perdue, qui passe au-travers de la carlingue & de la varangue, & entre dans la quille si avant, qu’il ne s’en faut qu’un pouce & demi qu’elle ne passe tout au-travers ; & lorsqu’on met le vaisseau sur le côté, on garnit le reste du trou par-dehors de bouts de chevilles de bois, qu’on y fait entrer avec beaucoup de force, afin qu’il n’y passe point d’eau.

On renforce la carlingue d’une autre piece de bois, qu’on met dessus à l’endroit qui porte le pié du grand mât.

Carlingue, ou Ecarlingue de pié de mât ; c’est la piece de bois que l’on met au pié de chaque mât qui porte aussi ce nom.

Le grand mât, le mât de misene, & le mât d’artimon, ont chacun leur carlingue. Voyez, Planche VI. n°. 40. la figure de la grande carlingue ou carlingue du grand mât ; & sa situation, Pl. IV. fig. 1. n°. 34.

Carlingue du mât de misene ; sa figure Planche VI. n°. 41. sa situation dans le vaisseau, Planche IV. fig. 1. n°. 35.

Carlingue du mât d’artimon. Voyez Planche IV. fig. 11. n°. 84. & 106.

La grande carlingue, ou l’écarlingue du pié du grand mât se pose droit sur la contrequille ; ses proportions dépendent de la grandeur du vaisseau ; dans un bâtiment de 134 piés de long, elle est à 6 piés de distance du milieu de la longueur du vaisseau, en allant vers l’arriere ; elle est assûrée par deux porques marquées aa, dans la figure 40. de la Planche VI. ces porques dans un vaisseau de 134 piés de long, doivent avoir 14 pouces de large, & 12 pouces d’épais, & être à 3 piés & demi de distance l’une de l’autre. La porque qui est vers l’avant, se place derriere le banc de la grande écoutille. Ces porques sont encore fortifiées par 4 genoux, deux du côté de l’avant, & deux du côté de l’arriere. Ils doivent avoir 10 pouces d’épais, & ils sont par le bas de la même largeur que les porques ; leurs branches inférieures ont 8 piés de long, & leurs branches supérieures 7 piés ; celles-ci sont moins épaisses de deux pouces que celles d’en-bas. De chaque côté de la contrequille, on met un billot ou taquet, pour supporter l’avance que la carlingue fait au delà de la contrequille, au-dessus de laquelle il doit monter de la hauteur de 4 pouces, & il a 4 pouces d’épais par le haut. La largeur de la carlingue doit être de 2 piés 6 pouces, & celle de la carlingue du mât de misene, doit être égale ; l’épaisseur de l’une & de l’autre doit être de 10 pouces ; le billot qu’on pose sur la contre-étrave, sous la carlingue du mât de misene, doit avoir 10 pouces d’épais ; & à le prendre par le côté qui regarde l’avant ; il est placé à la neuvieme partie de la longueur du vaisseau, où est aussi la carlingue du