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Recueil général des caquets de l’accouchée. Paris, 1623. in-8. Ce recueil ne nous a rien appris, & il falloit nous instruire.

Rousset (François) Traité nouveau de l’Hysterotomotochie ou de l’enfantement césarien. Paris, 1581. in-8. premiere édit. en Allemand, par Melchior Sebisius. Strasb. 1583. in-8. en latin, par Casp. Bauhin, avec des additions. Basil. 1589. in-8. ibid. 1591. in-8. c. f. Francof. 1601. in-8. c. f. rare & curieux.

Ruleau (J.) Traité de l’opération césarienne, & des accouchemens difficiles & laborieux. Paris, 1704. in-12. premiere édit. curieux aussi.

S. Germain (Charles de) Traité des Fausses-couches. Paris, 1655. in-8.

Viardel (Cosme) Observations sur la pratique des accouchemens. Paris, 1681. Auteur médiocre qu’on a pourtant traduit en Allemand.

Auteurs Anglois. Braken (Henrici) A. Treatise of Midwifery. Lond. 1737. in-8. bon à consulter.

Chamberlain. Practice of Midwifery. London, 1665. in-8. C’est le Mauriceau d’Angleterre, un des premiers qui ait acquis de la célebrité sur la pratique des accouchemens ; mais on l’a beaucoup perfectionné depuis.

Chapman (Edmund) A Treatise on the improvement of Midwifery, chiefly with regard to the operation. London, 1733. in-8. premiere édit. ibid. 1738, in-8. bon à consulter.

Giffard (William) Two hundred and twenty five cases in Midwifery. London, 1733. in-8. bon parce que ce sont des observations.

Hody (Edward) Cases in Midwifery by William Giffard revis’d. Lond. 1734. in-8. c. f. bon encore par la même raison.

J. P. The compleat Midwife’s Practice. Lond. 1699, in-8. c. f.

Manningham (Richard) Artis obstetricandi compendium theoriam & praxim spectans. Lond. 1739, in-4. Hamb. 1746. in-4. c. f. avec des augmentations C’est ici la meilleure édit. pour les choses.

Mowbray (John) The Female Physician, &c. London, 1725 in-8. With Copper-plates.

Ould (Thielding) A Treatise of Midwifery in three parts. London, 1720. in-8. fig. C’est un des livres médiocres d’Angleterre sur cette matiere.

Sermon (William) The english Midwife. Lond. 1671. in-8. c. f. Traité tombé dans l’oubli, quoiqu’il ait paru après celui de Chamberlain.

Sharp (Mrs.) The compleat Midwife’s Companion. Lond. 1737. in-8. malgré le titre, c’est peu de chose.

Stone (Sarah) A complete Practice of Midwifery. London, 1737. in-8. On a encore plus promis dans le titre de ce livre, qu’on n’a tenu dans l’exécution.

Auteurs Allemands. Boëkelman (André) Controverses sur l’extraction du fœtus mort, en Allemand, mais originairement en Hollandois. Amst. 1697. in-8. bon.

Eckhardi, unvorsichtige Hebamme, c’est-à-dire, la sage-femme imprudente. Lips. 1715. in-8. utile.

Homburgen (Anna Elys.) Unterricht der Hebammen ; c’est-à-dire, instruction des sages-femmes. Hannov. 1700. in-8.

Hoorn. (Joh. Von.) Art des accouchemens, en Suédois. Stockolm, 1697 & 1726. in-8. avec fig. C’est un des bons manuels qu’on ait en langue Suédoise, pour instruire les accoucheuses.

Richters (E. C.) Allezeit vorsichtige Web-mutter. Francof. 1738. in-8. bon.

Sigemundi (Justina) Brandenburgische Hoff-Webmutter. Berolini 1689 & 1708. in-4. Fort bon ouvrage, & je crois le meilleur qui ait paru en langue Allemande.

Sommers (Joh. Georg.) Hebammen Schul. c’est-à-

dire, école des accoucheuses. Coburg. 1664. in-12. ibid. 1691. 1715. in-12. avec fig.

Sterren (Dyonisius Van-der) Traité de l’accouchement césarien, originairement en Hollandois à Leyden. 1682. in-12. Tout ce qui a été dit sur l’opération césarienne doit être recueilli.

Voëlters (Christophor.) Hebammen Schul ; c’est-à-dire, l’ecole des accouchemens ; Stutgnard. 1679. in-8. On peut aller à meilleure école qu’à celle de cet Auteur.

Welschens (Gottfred) Kinder-mutter, und Hebemmen-Buch. Witteb. 1671. in-4. Ouvrage très-médiocre

Widmannia (Barbara) anweisung Christilichen Hebammen ; c’est-à-dire, la sage-femme Chrétienne éclairée. Augustæ Vindel. 1735. in-8. utile aux accoucheuses.

Auteurs Italiens. Melli (Sebastiano) La Commare levatrice istrutta del suo officio. con fig. Venet. 1721. in-4. bon.

Mercurio (Scipione) la Commare, o, Riccogitrice in Venez. 1604. in-4. premiere édit. in Milano 1618. in-8. in Verona 1641. in-4. avec fig. sur bois. ibidem 1662. in-4. avec fig. en Allemand. Wittemb. 1671. & à Leipsig. 1692. avec fig. curieux & fort rare.

Santorini (Giovan Domenico) Historia d’un Feto felicimente estratto. Venezia, 1727. in-4. On peut compter sur les observations de cet habile Anatomiste.

Je n’ai pas besoin de remarquer en finissant ma liste, qu’on trouve sur les accouchemens d’excellentes observations semées dans les mém. de l’Acad. des sciences & de chirurgie de Paris ; les Transactions philosophiques de Londres, les actes de la societé d’Edinbourg, & autres semblables. Il seroit à souhaiter que le tout fût réuni en un seul corps pour l’utilité des gens de l’art. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

Enfantement, douleurs de l’(Medec.) ce sont celles qui sont particulieres à la femme grosse, qui annoncent & qui précedent sa prochaine délivrance ; état bien touchant & bien intéressant pour l’humanité.

C’est dans cet état que la femme grosse devient ordinairement très-attentive à toutes les révolutions qui se font en elle. On ne peut raisonnablement blâmer ses frayeurs & sa prévoyance ; personne ne doit être plus intéressé qu’elle à la conservation de sa vie, & à celle du fruit qu’elle porte dans son sein. Elle va joüer le rôle le plus grave & le plus pénible dans l’action qui s’approche. En conséquence, les moindres douleurs qu’elle souffre ne manquent pas de l’allarmer, sur-tout dans sa premiere grossesse ; & le sentiment ou la connoissance du péril qu’elle peut courir, la presse d’appeller à son aide une habile accoucheuse, ou, ce qui vaut encore mieux, un accoucheur consommé.

Ceux-ci instruits par leurs lumieres & par leur expérience, commencent d’abord par examiner soigneusement & très-scrupuleusement l’espece de douleurs de la femme grosse. Cet examen est de la derniere importance ; parce que d’un côté il seroit très-imprudent de retarder un travail réel, & de l’autre ce seroit exposer la vie de la femme & celle de son enfant que de hâter, par les secours de l’art, une opération qui n’est pas encore préparée par les secrets de la nature. Je sai bien que les femmes qui ont eu plusieurs enfans, se croyent capables de distinguer les vraies douleurs de l’enfantement de celles qui proviennent de toute autre cause ; mais outre qu’elles s’abusent d’ordinaire, l’accoucheur lui-même, quoique très-éclairé dans son art, s’y trompe quelquefois. Il importe donc de parcourir les signes ici les plus distinctifs auxquels on peut reconnoître les fausses douleurs des véritables.

Les douleurs qui ne partent point de la matrice,