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jjc  f ehh jjc ehh jjd bhh f  jjd bhh
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g g g g
1, 4, 7, 10, rangs des compagnies du premier escadron d’un régiment qui en a trois.
a, commandant. gggg, maréchaux des logis.
bb, capitaines de la droite. hhhhhhhh, brigadiers.
cc, capitaines de la gauche. jjjjjjjj, carabiniers.
dd, lieutenans de la droite. llll, trompettes.
ee, lieutenans de la gauche. m, timballiers.
ff, cornettes avec les étendards. ooooo, cavaliers.

A l’égard des escadrons de dragons, hussards, & des autres troupes legeres, leur maniere de combattre étant différente de celle de la cavalerie, chacun de leur rang formant autant de troupes détachées, pour entretenir le combat, & pouvoir attaquer de toutes parts ; il seroit fort bon qu’ils fussent plûtôt sur quatre rangs que sur trois.

Il faut de plus que ces rangs soient également mêlés d’anciens & de nouveaux, contre ce qui se pratique dans la cavalerie, dont le premier rang est toûjours composé des meilleurs & plus anciens cavaliers.

Auteurs qui ont écrit, particulierement sur la cavalerie.

Georges Rasta, le gouvernement de la cavalerie legere. A Rouen, 1616. in-folio.

Jean Jacques de Wallhauzen, art militaire à cheval. Zutphen, 1620, in-folio.

Hermanus Hugo, de militiâ equestri antiquâ & novâ. Antuerpiæ, 1630.

Lecocque-Madeleine, service de la cavalerie. Paris, in-12. 1720.

De Langais, devoir des officiers de cavalerie. Paris, 1725, in-12.

Cet article est de M. d’Authville, Commandant de bataillon, qui se propose de faire imprimer incessamment des mémoires qui auront pour titre, essai sur la cavalerie. Voyez Equitation.

ESCADRONNER, v. n. c’est dans l’Art militaire faire les différentes évolutions qui appartiennent à la cavalerie. Voyez Evolutions. (Q)

ESCAETES, s. m. (Jurisprud.) sont des héritages & des rentes non nobles qui proviennent de la succession des prédécesseurs de ceux auxquels ils appartiennent. Voyez l’ancien style de la coût. de Norm. tit. des successions, page 301. édit. de 1552. (A)

ESCALADE, s. f. c’est dans l’art militaire l’attaque d’un lieu ou d’un ouvrage par surprise, en franchissant les murs ou les remparts avec des échelles.

La méthode de s’emparer des villes par l’escalade étoit bien plus commune avant l’invention de la poudre qu’aujourd’hui : aussi les anciens, pour s’en garantir, prenoient-ils les plus grandes précautions. Ils ne terrassoient point leurs murailles, & ils les élevoient beaucoup, ensorte que non-seulement il étoit besoin d’échelles pour monter dessus, mais encore pour en descendre dans la ville. Les tours dont la muraille étoit flanquée étoient encore plus élevées que la muraille, & l’espece de petit chemin qu’il y avoit du côté intérieur de cette muraille, & sur lequel étoient placés les soldats qui défendoient la ville, étoit coupé vis-à-vis de ces tours, ensorte que l’ennemi, pour être parvenu au haut de la muraille, n’étoit pour ainsi dire encore maître de rien. Cependant, malgré ces difficultés, les escalades s’entreprennoient souvent. Il y a apparence que la lon-

gueur du tems qu’il falloit employer pour faire breche

au mur de la ville, faisoit prendre ce parti, & que le canon pouvant faire une ouverture au mur assez promptement, on a insensiblement, pour ainsi dire, perdu l’usage de s’emparer des villes par l’escalade.

Il se peut bien aussi que la disposition de nos fortifications modernes y ait contribué : les anciens n’ayant point de dehors, on pouvoit s’approcher tout d’un coup du bord de leur fossé, descendre dedans, & appliquer des échelles le long du mur. Nos dehors ne permettent pas un si facile accès au corps de la place : cependant lorsque le fossé est sec, comme il faut communément qu’il le soit dans les escalades, il ne seroit pas impossible, si la place n’avoit pour tout dehors que des demi-lunes & son chemin couvert, de parvenir à l’escalader, sur-tout si la garnison en étoit foible ; car ces sortes d’entreprises ne peuvent guere réussir contre une garnison nombreuse, en état de bien garnir ses postes & de les bien défendre : mais quand on supposeroit trop de difficultés pour y réussir dans nos villes fortifiées à la moderne, il se trouve souvent dans les pays où l’on fait la guerre, des villes qui ne sont entourées que de murailles terrassées, & devant lesquelles il n’y a qu’un simple fossé. Contre ces sortes de villes l’escalade pourroit s’employer & réussir heureusement, comme elle a réussi à Prague au mois de Décembre 1741.

Pour bien réussir dans l’escalade d’une ville, il faut d’abord une connoissance parfaite de la place & de ses fortifications, afin de se déterminer sur le côté le plus facile à escalader & le plus négligé par l’ennemi.

Il faut avoir provision d’un grand nombre d’échelles, afin de pouvoir faire monter un plus grand nombre de gens en même tems ; être munis de pétards, pour s’en servir pour rompre les portes & donner entrée aux troupes commandées pour soûtenir l’entreprise.

Pour trouver moins d’obstacle de la part de l’ennemi, il faut le surprendre : un ennemi qui seroit sur ses gardes à cet égard seroit bien plus difficile à être forcé, parce qu’il est aisé de se défendre contre l’escalade lorsqu’on est prévenu.

Mais dans le trouble que cause d’abord son exécution inattendue, l’ennemi ne pense pas à tout, ou du moins il ne peut parer à tout. On l’attaque de tout côtés afin qu’il partage ses forces : il ne lui est pas facile de démêler parmi les attaques quelles font les fausses & quelles sont les véritables ; il est donc obligé de soûtenir également tous ses postes, & pendant qu’il est occupé d’un côté, on entre dans la place par un autre.

Il est donc essentiel de cacher à l’ennemi le dessein de l’entreprise que l’on médite contre lui : pour cela