halage des bâtimens venans de la mer, est sous la jurisdiction de l’amirauté.
Halage se dit aussi du droit que le roi ou les seigneurs particuliers levent sur les marchandises exposées aux foires ou marchés : c’est encore le privilége particulier à quelques communautés d’arts & métiers de la ville de Paris, d’étaler & vendre dans les halles qui leur sont indiquées par leurs statuts. Voyez Hallage.
Enfin c’est sur la riviere de Loire le prix dont un maître convient avec les compagnons de rivieres, qu’on appelle gobeurs, pour remonter son bateau.
HALBERSTADT, Halberstadium, (Géog.) ville d’Allemagne dans le cercle de basse-Saxe, capitale d’un évêché sécularisé, & réduit en principauté par le traité de Westphalie, dont joüit la maison de Brandebourg. La ville est agréablement située sur la petite riviere de Hotheim, à treize de nos lieues S. E. de Brunswick, onze S. O. de Magdebourg, douze N. O. de Mansfeld. La principauté de Halberstadt est enfermée dans le duché de Brunswig, le duché de Magdebourg, & la principauté d’Anhalt. Long. 33. 8. lat. 52. 6.
Halberstadt est la patrie d’Arnisæus (Henningus), philosophe & medecin estimé au commencement du dix-septieme siecle. On fait en général beaucoup de cas de ses ouvrages de politique ; il établit dans la plûpart un dogme directement opposé à celui d’Althusius, savoir que l’autorité des princes ne doit jamais être violée par le peuple ; il mourut en 1635. (D. J.)
HALDE, (Géog.) ville de Norwége, au gouvernement d’Aggerhus, sur la côte de l’Océan & du golfe d’Iddesfiord, aux frontieres de la Suede, au couchant & à cinq milles de Frédericstadt. Long. 28. 15. latit. 59. 45. (D. J.)
HALDENSLEBEN, (Géogr.) ville d’Allemagne, au duché de Magdebourg, près de Helmstadt.
HALDENSTEIN, (Géog.) petite baronnie de Suisse, libre & indépendante, avec un château, près de Coire, bâti en 1547 par Jean Jacques de Châtillon, ambassadeur de France ; il appartient aujourd’hui, ainsi que la baronnie, à MM. de Shavenstein, les plus riches seigneurs des Grisons, qui y ont introduit le calvinisme. (D. J.)
* HALE, s. m. (Physiq.) qualité de l’atmosphere, dont l’effet est de sécher le linge & les plantes, & de noircir la peau de ceux qui y sont exposés. Le hale est l’effet de trois causes combinées, le vent, la chaleur, & la sécheresse.
* Hale à bord, (Marine.) corde qui approche une chaloupe du vaisseau, quand elle est amarrée à l’arriere.
Hale, (Géog. anc.) ville de Thessalie sur le fleuve Amphryse, & près du mont Othrys, entre Pharsale & Thebes de Phtiotide. Cette ville est écrite Alos dans le dictionnaire de la Martiniere. Philippe s’en empara, la remit aux Pharsaliens, & emmena les habitans esclaves ; elle s’appelloit constamment ἅλος, & les habitans ἁλεῖς. (D. J.)
HALEBARDE, s. f. (Art milit. & Hist.) arme offensive composée d’un long fust ou bâton d’environ cinq piés, qui a un crochet ou un fer plat échancré en forme de croissant, & au bout une grande lame forte & aiguë.
La halebarde étoit autrefois une arme fort commune dans les armées, où il y avoit des compagnies d’halebardiers : les sergens d’infanterie sont encore armés de halebardes.
On l’appelloit hache danoise, parce que les Danois s’en servoient & la portoient sur l’épaule gauche ; des Danois elle a passé aux Ecossois, des Ecossois aux Anglois, & de ceux-ci aux François. Chambers. (Q)
HALEBAS, s. m. (Marine.) c’est une corde ou
manœuvre qui aide à amener la vergue quand elle ne descend pas avec assez de facilité ; elle tient au racage. Voyez Calebas. (Z)
HALEBRAN, voyez Hallebran.
* HALECRET, s. m. ancienne arme défensive qui consistoit en un corselet de fer battu composé de deux pieces, dont l’un couvroit la poitrine, & l’autre les épaules. Le halecret étoit plus leger que la cuirasse. La cavalerie françoise, qu’on appelloit sous Louis XI. les hommes d’armes, portoit le halecret.
HALÉENS (Jeux), Antiquit. greq jeux célébrés par les Tégéates en l’honneur de Minerve : nous n’avons point de connoissance de la nature de ces jeux (D. J.)
* HALEINE, s. f. (Gramm.) l’air que l’on exspire par la bouche ; ce mot a un grand nombre d’acceptions différentes, tant simples que figurées.
Haleine, (Manége & Maréchall.) La force ou la durée de l’haleine dépend de la conformation du thorax, du volume des poumons, & de leur dilatabilité.
Des chevaux plats, c’est-à-dire des chevaux dont les côtes sont serrées, ont rarement beaucoup d’haleine ; des chevaux poussifs, soit à raison de la viscosité des humeurs qui remplissent en eux les tuyaux bronchiques, soit à raison du desséchement de ces canaux aériens & des vésicules pulmonaires, ont l’haleine courte & toûjours laborieuse. Voy. Pousse. Des chevaux dont la glotte, la trachée-artere, les naseaux, &c. pechent par trop d’étroitesse, sont communément gros d’haleine. Voyez Gros d’haleine.
L’accélération de la circulation, la surabondance du sang dans les poûmons, l’irritation des nerfs de ce viscere & des nerfs moteurs des muscles du thorax, la tension de tous les organes qui concourent à la respiration, la violence des mouvemens du cœur sont-elles portées à un tel point que l’animal par ses inspirations & ses expirations fréquentes & redoublées ne peut vaincre les obstacles qui s’opposent en lui à l’introduction de l’air, il est incontestablement hors d’haleine.
Travailler un cheval modérément, & augmenter insensiblement & chaque jour son exercice, c’est lui procurer les moyens de fournir sans peine aux airs qui exigent les plus grands efforts de sa part, ou de résister à de longues & vives courses, en habituant par degrés toutes ses parties aux mouvemens auxquels elles sont naturellement disposées, & en sollicitant les vaisseaux, tant aériens que sanguins de ses poûmons, à des dilatations dont ils sont susceptibles, & qui deviennent toûjours plus aisées & moins pénibles : c’est ainsi que l’on met l’animal en haleine.
On donne, on fait reprendre haleine au cheval, si l’on ralentit ou si l’on suspend son action ; on le tient en haleine, si on l’exerce constamment. Les raisons du recouvrement de la liberté de sa respiration, dans le premier cas, & de la facilité de son haleine, dans le second, se présentent d’abord à quiconque réfléchit sur les causes qui peuvent troubler & déranger cette fonction, & ce mouvement alternatif sans lequel l’animal ne sauroit subsister.
HALEN, (Géog.) petite ville des Pays-Bas, dans le Brabant autrichien, sur la Géete, à cinq lieues de Louvain. Long. 22. 42. lat. 50. 58. (D. J.)
HALENTE, (Géog.) petite riviere d’Italie au royaume de Naples, dans la principauté citérieure ; elle se perd dans la mer de Toscane. Haletes est son ancien nom latin ; Cicéron l’appelle nobilem amnem, & c’est la même riviere que le Halet ou l’Elées de Strabon, & l’Elea d’Etienne. (D. J.)
HALER, v. act. (Marine.) c’est tirer un cable, un cordage, une manœuvre, & faire force dessus, pour le bander ou roidir. Pour haler sur une manœuvre, les matelots donnent tous en même tems la se-